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Critique de kikenbook


On ne pourra pas lui retirer cette qualité, Nicolas Beuglet manie le cliffhanger de fin de chapitre avec autant de talent et de vice qu'un pâtissier breton manigançant ses kouignettes dans le secret de son labo. Parce que oui, il faut une bonne dose de vice pour faire d'une motte de beurre et d'un paquet de sucre une arme du crime de lèse-régime.
Les ingrédients principaux de Beuglet restent identiques aux deux romans précédents (et finalement, de tout polar qui se respecte) : une flic, Sarah Geringën et un mort, son père. Aïe ! D'autant que le vieux monsieur a le mauvais goût de se faire assassiner le jour où sa fille sort de prison. On ajoutera comme exhausteurs de goût un peu d'histoire, de sciences... mais juste un peu, vraiment pas trop.
Dans les décors norvégiens qui sont à la chaleur bienfaisante ce que l'omelette du même coin est à la légèreté calorique, Sarah entame une enquête qu'elle va mener rapidement. Très rapidement. Trop rapidement. le Saint-Esprit devait être de bon poil quand l'enquête de Sarah a débuté car il a distribué ses opérations "déduction" avec une grande générosité.
Papa était d'un naturel taciturne, papa s'avère en fait être une gros cachottier : Sarah va mettre à jour le passé d'un père aux blessures profondes et au passé traumatisant.
Mêlant une page dramatique, inconnue et captivante de l'histoire russe et les dernières recherches scientifiques sur l'épigénétique, Nicolas Beuglet construit une intrigue captivante, menée à un rythme infernal et où les rebondissements se multiplient comme les petits pains du pote d'Amélie Nothomb. Si l'un d'eux (des rebondissements, pas des petits pains - arrête de ne penser qu'à la bouffe !) était un peu attendu tellement il devient récurrent dans la littérature policière, ça ne gâche pas trop le plaisir. "Pas trop" mais "un peu quand même".
Allez, sans rancune, ce périple dans L Histoire et la science que nous offre Beuglet reste un bon moment polar qui se déguste avec la gloutonnerie qui caractérise la lecture d'un page-turner efficace. Mais disons que cette fois, c'était un polar pour gourmand, peut-être pas pour gourmet.
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