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Critique de PinkCatReading


Si vous pouviez voyager dans le temps en ouvrant simplement la porte de votre maison, où iriez-vous, que feriez-vous? En ce qui me concerne, j'essayerai de jeter un oeil à des époques lointaines par curiosité ou de rectifier des injustices quitte à mettre le bazar dans le continuum espace temps...Mais Harper Curtis, lui, décide de tuer les femmes dont le visage apparaît, auréolé de lumière, sur les murs de la maison. Et ouais.

Si vous aimez les serial killer, les meurtres sanglants, les enquêtes, les survivants qui veulent la justice et les voyages dans le temps voilà un roman présenté comme un thriller mais qui nage dans la science fiction. Je n'ai cependant pas été totalement emportée car il m'a manqué un petit quelque chose mais je ne saurais pas dire quoi.

Le récit est déstabilisant car il nous fait voyager dans le temps en mélangeant les époques selon les méandres du cerveau malade de Curtis. Le point de vue (tueur, victime, autres personnages) change selon les chapitres, assez courts. Cette construction complexe a fini par m'embrouiller et il y a bien trop de zones de flous pour moi, trop de questions sans réponse : pourquoi?! Certains romans tergiversent ou n'en finissent plus de disséquer le pourquoi du comment, ici : voyage dans le temps, ok check, psychopathe sans motivation à part sa psychopathie, ok check et voi-là! Et puis la fin est un peu tirée par les cheveux.

En ce qui concerne les personnages principaux, j'ai trouvé en Curtis un “bon” psychopathe cliché, un peu caricatural sur les bords. Kirby, la “victime-qui-a-survécu-grâce-à-son chien” et qui a décidé, que non, sa vie n'est pas fichue et qu'elle va retrouver celui qui a essayé de la vider comme une dinde pour Thanksgiving, patauge tellement dans la semoule qu'on a vraiment envie de l'aider. Les autres Lumineuses sont quant à elles très intéressantes. Et le terme même utilisé par Curtis pour les désigner souligne à merveille cet antagonisme Bien/Mal car elles semblent toutes être déjà des femmes fortes et bienveillantes ou destinées à le devenir.

Etre témoin malgré moi des meurtres perpétrés par Curtis m'a permis de me ballader à Chicago entre 1929 et 1993, de voir les évolutions de la ville et des moeurs, de découvrir de nouvelles inventions et modes de vie, en même temps qu'un Curtis déstabilisé par ces plongées fulgurantes dans la modernité (il est déjà secoué du bocal, ça n'arrange pas du coup).

En conclusion : le chien est le meilleur ami de l'homme CQFD! J'ai “Zoo city” de Lauren Beukes à découvrir sur mes étagères, ...à voir!


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