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Critique de jeandubus


Tu vois c'que j' veux dire (masse critique)
19 pages d'introduction, pour cette courte scénette de 24 pages parait un peu excessif, d'autant que « tu vois ce que je veux dire » est un texte qui a été écrit pour la Comédie de Saint Etienne comme « l'une des cinq pièces africaines pour une comédie ». Cette proximité de cinq textes avait sans doute l'intérêt de les mettre en perspectives les uns des autres et de permettre ainsi au spectateur d'avoir une impression d'ensemble pour peu que la mise en scène en 2005 eût saisi l'occasion de rechercher une cohérence entre les contributions de chacun.
Isoler ce seul texte des autres est donc une curieuse chirurgie éditoriale, même si Jocelyn Carmichael, directrice de la compagnie « Théâtr'elles » a eu « le plaisir d'en réaliser la mise en scène », en 2009, dans le cadre d'un projet de rencontres théâtrales en milieu scolaire.
Reste que Maïssa Bey, novelliste, romancière et dramaturge a déjà fait un beau parcours, ce qui déconcerte un peu lorsqu'on lit et relit une autre fois, au cas où…, cet échange rapide, dans le noir, et sans aucune didascalie, somme toute très banal, entre deux jeunes gens assurément désemparés mais manquant de vocabulaire.Ca n'est pas un reproche vu leur condition, mais Maïssa Bey auraient pu les aider d'avantage à mieux formuler leur détresse, à mieux la faire passer et malheureusement, le texte décrivant le fait divers, lu en voix off pendant que les garçons courent et que le noir se fait totalement, est plus percutant que les quelques répliques imaginées par l'auteure et qui ne justifient pas la grandiloquence pompeuse de l'introduction.
Deux versions jouées soit en français, soit en arabe ont été montées à Montpellier en 2010. Je pense qu'une seule version en arabe surtitré, aurait été un meilleurs compromis. Il aurait impliqué une forme de décalage nécessaire à l'identification géographique des personnages et du port d'Oran.
Je pense surtout que le texte arabe, voire des contributions critiques de l'autre rive auraient été les bienvenues, d'autant qu'il aurait permis un « coup » éditorial en faisant les textes, français et arabe, se rejoindre à mi-parcours.
Merci en tout cas à l'éditeur de m'avoir envoyé cet exemplaire dont le format et l'apparence semblent plus être ceux d‘un programme (avec le texte intégral) que d'un livre.
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