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Critique de ELLELITHELENE


Livre reçu dans le cadre de la masse critique :

Quel livre ! Je ne peux pas dire que je l'ai aimé et je ne saurais le qualifier. Il ne ressemble à aucun autre, peut être un peu au"chagrin" de Lionel Duroy mais il est encore plus singulier. S'agit il d'une expiation, d'une confession ou d'un règlement de compte ? Je penche pour cette dernière formule.

Bon, ils sont cinq : il y a Jean et Mitou (Carmen) Colin les parents d'Evelyne.
Il y a Evelyne Colin qui épousera François Billetdoux, c'est elle le personnage central, la mère de Raphaëlle/Marie Billetdoux et puis il y a Raphaëlle/Marie Billetdoux et sa soeur la mystérieuse O.

C'est une famille que je qualifierai de dysfonctionnelle. Jean est un intellectuel d'égoïsme rare qui a passé plus de 50 ans, oui oui, à la rédaction de sa thèse, patiemment recopiée par sa femme, niée et soumise. Ils ont eu une fille, je dirais par accident, qui a poussé quasi toute seule et sous la coupe de ce père honnis, Evelyne. Il s'avère qu'elle est dotée d'une personnalité très forte -ce qui lui permet de survivre à ce non amour filial- d'un caractère bien trempé -hérité du papa ?- possède un physique séduisant s et ne doute pas une seconde de son pouvoir de séduction, bref une belle confiance en soi, qui fait qu'elle "tombe" à peu près qui elle veut quant elle le veut. C'est François Billetdoux qui sera l'élu, lui même traumatisé par des drames personnels qui ont laissé des failles béantes en lui. Ils auront deux filles, Marie/Raphaëlle et O. le relationnel n'est pas simple, les personnalités sont fortes et c'est essentiellement le conflit mère fille entre Evelyne et Raphaëlle/Marie qui nous est raconté ici. C'est autobiographique et totalement assumé.

J'ai eu un peu de mal au début avec le style de l'auteur, j'avais lu à sa sortie -il y longtemps- les deux succès que sont "mes nuits sont plus belles que vos jours" et "prends garde à la douceur des choses" dont je ne me rappelle rien -c'est l'âge....- si ce n'est que le style était novateur, plaisant, en dehors des clous et follement hype à l'époque, soit les années 80.
Ici l'auteur garde son style, où elle peut parler d'elle et de ses personnages en passant de la première et à la deuxième personne, indistinctement, ça m'a quelque peu perdue au démarrage, puis je m'y suis faite.

Ce qui m'a gênée, c'est que j'avais l'impression d'assister à une dispute de famille qui ne serait pas la mienne, d'être invitée dans une intimité quine me regarde pas, en voyeuse.

J'ai toujours du mal avec ce genre de bouquin qui me fait dire en le refermant : oui bon et alors ? Si ce n'est l'effet indéniablement thérapeutique du truc qui fait que l'auteur est soulagée d'avoir livré toute la complexité de la relation qui l'a faite indiscutablement souffrir et la satisfaction de l'avoir livrée au public en fermant le bec à sa génitrice toujours en vie je pense, je ne vois pas trop l'intérêt de la chose, si ce n'est pour une étude de cas destinée à des psychiatres ou à des psychologues. La folie affleure à chaque page avec la méchanceté et l'inconscience, c'est dur et ça a quand même une qualité : celle de vous rassurer quant à votre famille, vachement équilibrée en comparaison avec celle-ci
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