À l'occasion de la 45ème édition du festival "Le livre sur la place" à Nancy, Lionel Duroy vous présente son ouvrage "Mes pas dans leurs ombres" aux éditions Mialet-Barrault. Rentrée littéraire automne 2023.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885772/lionel-duroy-mes-pas-dans-leurs-ombres
Note de musique : © mollat
Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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J’envie les gens qui se trouvent en harmonie avec ce que la vie nous offre.
Personne n’est de taille à sauver quelqu’un qui ne veut pas vivre.
Les gens meurent rarement pour une seule idée.
Derrière la grande raison de leur engagement, il y en a toujours une petite qu’ils préfèrent garder secrète.
La joie et l’orgueil des vainqueurs, écrit quelque part Malaparte, semblent défaits par l’angoisse et le désespoir des vaincus.
Les gens censés nous aimer sont souvent ceux qui tentent de nous empêcher de vivre...
Pourquoi est-ce qu'en présence des enfants, depuis que Cécile n'est plus là, j'ai le sentiment de trembler sans cesse ?
Est-ce que tous les hommes divorcés tremblent les week-ends ou ils se retrouvent seuls avec leurs enfants ?
Qui
Si je crie
Peut m’entendre ?
Quel ange parmi les anges ?
Et même s’il s’en trouvait un pour soudain
Me prendre contre son cœur ?
Telle présence, j’en mourrais
Car la beauté commence comme la terreur :
À peine supportable.
(Rilke)
Nous croyons qu’à rompre avec la source du mal nous allons pouvoir inventer notre propre vie et apporter le bonheur à nos enfants, alors que nous sommes faits de ce mal et qu’ainsi il continue de nous habiter et de nous ronger quoique nous décidions et quel que soit l’endroit du monde où nous allions nous réfugier.
Savez-vous ce que disait Talleyrand ? « En politique, il n’y a pas de convictions, il n’y a que des circonstances. » Retenez ce mot d’un illustre diplomate, ce mot que je rappelle à ceux qui s’étonnent encore du pacte germano-soviétique, vous économiserez bien des indignations. »
Après Troyat, je redécouvre le plaisir d’habiter un livre, de m’y abriter des violences de l’école et des cris de notre mère. Je lis Cesbron, Van der Meersch, Cronin, Dorgelès, Brontë… et je finis par tomber sur deux romans qui m’ouvrent des horizons inespérés, Le Grand Meaulnes et Le Bal du comte d’Orgel. Jamais je ne me serais douté qu’avec des mots on pouvait exprimer des émotions aussi confuses, mais aussi intenses, que celle que je garde alors en moi depuis ma rencontre avec Cécile. (pages 68-69)