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Critique de Tbilissi


Quelle merveille de roman, quelle agréable découverte !
Un roman policier épistolaire se déroulant à l'époque de la renaissance, le moins que l'on puisse dire c'est que c'est un genre original, et que Laurent Binet réussit parfaitement son pari.
Partant de personnages et d'événements réels, il imagine une enquête autour de la mort du peintre Pontormo, chargé des fresques d'une chapelle de Florence. L'enquête est confiee au peintre Vasari, et éclairée par les lettres échangées entre les célèbres protagonistes de cette histoire, entre autres Catherine de Medicis, Cosimo de Medicis duc de Florence, Benvenuto Cellini, et les peintres Michel-Ange, Naldini, Vasari et Bronzino.
Ce casting trois étoiles dévoile une intrigue incroyable de rebondissements de laquelle il est difficile de décrocher, porté par la succession des missives.
En contrepoint de "l'enquête" se dévoilent les moeurs de l'époque, à commencer par les complots politiques. L'Italie de cette époque était un agglomérat de républiques plus ou moins puissantes et soumises à diverses influences, ce qui laissait libre court à de nombreuses conspirations. La reine de France Catherine de Medicis, originaire de Florence, se révèle des plus machiavéliques !
On perçoit aussi ce que pouvait être la condition de la femme, même (surtout?) noble, avec peu de place pour le libre-arbitre, dans parler de l'amour ou de la passion.
Enfin, on découvre l'art pictural dans le foisonnement de la renaissance italienne, mais aussi malheureusement la censure, portée par le pape et certains extrémismes religieux. Dans ce contexte, certains nus, pourtant ô combien artistiques, choquent et doivent être "rhabillés". Les échanges entre les peintres de cette histoire, tous si talentueux, s'avèrent passionnants et émouvants, même pour la néophyte que je suis.

Brillant.
En résumé, et comme diraient mes enfants : "c'est trop bien".
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