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Critique de gerardmuller


L'Invention de Morel/Adolfo Bioy Casares
Un homme en fuite, le narrateur, trouve refuge sur une île apparemment déserte.
Une villa immense domine le rivage et toute une machinerie y fonctionne à l'énergie marémotrice. Une machine pour quoi faire ? Là est la première question.
Et puis notre déserteur, tout en se cachant, aperçoit ce qui semble un groupe de personnes en train de participer à une fête. Tout ce beau monde l'ignore superbement.
La scène de jour en jour se reproduit à l'identique…L'homme ne comprend pas et se pose des questions. Peu à peu il s'aperçoit que la véritable situation n'est pas celle qu'il a décrite auparavant au début du récit et il écrit :
« Il me semble que la situation que je vis ne soit pas celle que je crois vivre ! »
Quelle est donc cette situation qui lui donne l'impression d'assister à une éternité à répétition ?
L'amour du fugitif pour la belle Faustine qu'il découvrira plus tard sur la plage sera le passeport pour découvrir le secret de Morel et accéder à la machine fantastique qui a enregistré à tout jamais huit jours de la vie d'un groupe. Faustine fuit-elle réellement le fugitif comme il le croit dans un premier temps ?
La préface de Borges ne donne pas vraiment la clef de ce récit fantastique d'une originalité assez déstabilisante. La crainte de la mort ressentie par Morel serait-elle la motivation l'ayant amené à la construction de cette machine ? Morel a-t-il voulu ainsi accéder à l'immortalité ?
D'aucuns verront dans ce conte parabolique un rapport étroit avec l'allégorie de la caverne de Platon : ce que nous voyons est-il bien la réalité ou seulement une illusion, un reflet, un rêve ?
La quête du fugitif n'aura de cesse qu'il ait découvert le mécanisme de l'invention de Morel afin de ne pas perdre Faustine.
Le lecteur aura fort à faire pour suivre ce récit original et complexe quoique bref.
Une relecture s'impose pour bien saisir toute l'histoire et rétablir le puzzle de l'intrigue.
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