J'ai beau lui dire que je n'ai pas besoin de lui, c'est faux. Il est mon centre de gravité.
- Alors je serais ta bouée de sauvetage, Zack. Jusqu’à ce que tu retrouves goût à la vie. Tu peux te reposer sur moi. Je serais là chaque jour, à chaque fois que tu aura du mal à respirer ou que tu perdras pied. Je serais aussi là pour te botter le cul si nécessaire. Et t’obliger à aller de l’avant. Parce qu’on est obligés, Zack. Parce que c’est la vie. Parce que si on n’avance pas on tombe.
« Ris de tout, Ella, profite de tout ce qui dure comme de ce qui ne dure pas, disait-elle tout le temps. Le temps passe vite et la pire des choses qui puissent t’arriver, c’est d’être vieille dame comme moi avec des rides et des regrets. »
« Mon coeur va morfler, je le sais. Mais aussi pathétique que cela puisse paraître, je préfère un petit bout de Zack, même pour un temps déterminé, que pas de Zach du tout. »
- Je t'aime. Je suis fou de toi. Je suis désolé de ne pas te l'avoir dit plus tôt, de ne pas l'avoir réalisé plus tôt. D'être parti sans donner de nouvelles. Mais je suis là maintenant et je ne compte plus aller nulle part. Je te promets, Ella. Ces quelques jours sans toi ça a été l'enfer. Ne pas savoir où tu étais. Ne pas savoir si j’allais te revoir. Mon Dieu... dit-il en fermant les yeux. On m'aurait arraché le cœur, on ne m'aurait pas fait plus mal.
Parce que c'est la vie. Si on n'avance pas on tombe.
- La haine est un poison qui nous détruit à petit feu.
Quand on s’engueule, c’est avec passion. Quand on baise, c’est avec passion. Il n’y a pas de demi-mesure, jamais.
« Ignorer Zack, c’est comme ignorer le soleil. Quand il arrive dans une pièce, on dirait qu’il en aspire l’oxygène et là je sens son regard partout sur ma peau comme des milliers de brûlures invisibles. »
Chapitre 7 :
Ella
«… Il se retourne vers moi et remarque que je grimace de douleur.
– Je t’ai fait mal ?
– C’est maintenant que tu t’en soucies ? craché-je.
– Désolé, j’ai cru que tu étais…
– Une Mexicaine venue te vandaliser. Oui, tout le monde sait qu’on est qu’une bande de criminels nous autres Latinos, fais-je, la voix tremblante.
Je sens que je suis au bord des larmes et j’essaye de ne pas craquer.
– N’importe quoi !
Il passe une main sur son visage un peu confus.
– Je n’ai jamais dit ça. Et puis si tu ne t’étais pas mise à courir comme si tu avais quelque chose à te reprocher aussi.
Mon premier sanglot s’échappe bruyamment sans que je puisse l’en empêcher. Je cache mon visage dans mes genoux en essayant de me ressaisir mais rien n’y fait.
Mon départ de Chicago, les retrouvailles fiasco avec ma mère, cet endroit, ces inconnus qui me traitent comme de la merde. C’est trop pour une seule journée. Je me sens seule, tellement seule.
– Hé, hé, hé ne pleure pas je suis désolé de t’avoir bousculée.
Une main hésitante se pose sur mon épaule je fais un geste brusque pour le sommer de ne pas me toucher. Il se retire immédiatement. Mais comme je ne me calme toujours pas, il revient à la charge. ...»