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Critique de mylena


Il s'agit d'extraits du journal qu'elle a tenu entre 1957 et 1982 (année de la naissance de Lou) qui n'ont pas été tenus quotidiennement et dont certains se sont perdus. le tout accompagné des remarques actuelles de Jane Birkin, détails ou commentaires qui éclairent les moments dont elle parle.
Le début n'est franchement pas bien passionnant, en 1957 elle n'a que onze ans ! Mais cela permet de cerner un peu l'enfant qu'elle a été, une petite fille entourée d'une famille aimante mais peu présente (elle passe son adolescence en internat ainsi que son frère et sa soeur). Ce n'était pas une enfant populaire parmi ses camarades quoique plutôt sociable, et elle n'était pas particulièrement bonne élève. On sent un manque d'estime de soi, mais malgré tout une certaine confiance en soi qui la fait aller de l'avant, oser.
Le journal devient vraiment intéressant justement quand elle ose quitter son premier mari. Pour lui, bien plus âgé qu'elle, elle n'est qu'une sorte de trophée, il n'attend pas grand-chose d'elle, et elle ne rêve que d'amour, désespérément. Un mariage d'avance sans avenir mais qui dure quand même près de 3 ans. Elle quitte le domicile conjugal, son bébé sous le bras quand elle réalise. C'est vrai qu'on peut la trouver naïve,pas très bien armée pour la vie (mais on est dans les années 60). Et elle montre déjà une certaine force de caractère.
Ensuite le journal devient plus intéressant, si on n'y voit pas qu'une succession de séjours en hôtels de luxe. En fait, cela m'a fait réaliser qu'elle avait joué dans bien plus de films que je ne le croyais (et encore, je crois qu'il y en a dont elle ne parle même pas dans son journal), il y a aussi beaucoup de séjours à la campagne, bien plus modestes. En fait cela n'est-il pas la clé de l'explication du temps qu'il lui a fallu pour réaliser que rue de Verneuil elle n'était pas vraiment chez elle, et pour que des doutes s'insinuent, qu'il n'a rien fait pour atténuer, bien au contraire, dès avant la période Gainsbarre. Serge et John ne se ressemblaient guère, sauf sur un point : des ego démesurés pour qui elle était un magnifique faire-valoir. Quand elle l'a réalisé elle était mûre pour partir.
Ce livre est d'une lecture facile, d'une écriture plutôt fraîche, honnête et pas narcissique pour deux sous. Littérairement, c'est assez pauvre, Jane écrit comme on parle (ce qui n'a rien d'étonnant pour un journal), mais c'est un incroyable témoignage sur l'époque, elle est fragile, sincère, ne se présente pas toujours sous un jour plaisant, et a un talent fou pour rebondir, pour prendre la vie du bon côté.
Il faut vraiment passer outre le cap des premières pages. Cela en vaut la peine.
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