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Critique de dakota0306


Elle écrit comme elle parle et c'est ce qui fait tout le charme.

"Parfois je suis si fatiguée de moi que la seule chose qui me pousse à me lever le matin et le "regard" des autres. Tout à coup je ne vis que pour ce regard, tout à coup je me sens vivante."

Au moment où j'essaie d'écrire cette chronique, un sentiment malsain m'envahit. Lire le journal de Jane Birkin, alors qu'elle vient de nous quitter, ressemble à s'y méprendre à du voyeurisme, à une curiosité un peu honteuse que je ne devrais peut-être pas exposer ainsi.
Et pourtant, j'ai ressenti du réconfort en lisant ses mots à elle, en replongeant ainsi dans sa vie avec ce journal qu'elle a tenu jusqu'en 2013, date du décès de sa fille Kate. Ce livre regroupe des extraits de 1957 à 1982, de son adolescence à l'attente de Lou.
C'est beau, tendre, émouvant et drôle même si ce n'est pas de la grande littérature. Autant le dire tout de suite elle écrit de manière décousue mais c'est ce qui la rend totalement charmante. J'ai eu l'impression de l'entendre, avec son drôle d'accent et ses fautes de français, et je ne voulais pas revenir dans cette réalité où elle n'est plus.
De manière honnête, sans filtre elle se livre, certainement parce qu'elle n'avait jamais prémédité de publier. Elle parle d'elle, de sa fragilité, de ses complexes, de sa jalousie, de son besoin d'être aimée et son envie d'exister pour les hommes qu'elle aime.
Elle évoque son métier, à peine, mais nous raconte ses rencontres.
Elle déclare son amour à Serge, à Jacques, à sa famille et surtout à ses filles...c'est beau, c'est fort, c'est la vie loin de la star qu'elle était.
Elle se met à nu, elle l'éternelle femme enfant, icône des années 70 à tout jamais.

"Pour de vrai, je croyais que l'amour durait toujours et que moi, Jane, j'étais plus importante, avec tous mes défauts, que n'importe qui d'autre, mais ce n'est pas le cas."
Pour de vrai je n'imaginais pas un monde sans elle.
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