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Critique de zazy


Rappelez-vous, hiver 2018, la France se voit aux ronds-points, parée de jaune. Trop tôt pour les jonquilles, trop tard pour les chrysanthèmes mais le bon moment pour les gilets jaunes. Paris, chaque samedi est assiégé, transformé en champ de bataille par la « grâce » des black blocs qui ne sont pas en jaune, mais en noir et profitent des diverses manifestations pour tout casser, vitrines et flics.

Le livre débute par la découverte, dans un cimetière, par un petit garçon de neuf ans « le puits opaque de la fosse, le cercueil dont le couvercle a été arraché…. et la dépouille abandonnée par terre…. » le défunt, partiellement décomposé, émasculé, avait le sexe au fond de la gorge et en partie scalpé. Il y a de quoi vous retourner un gamin et sa grand-mère ainsi que toute une brigade criminelle d'autant que l'atmosphère générale n'est pas à la franche rigolade. Lorsque, quelques semaines après, un cadavre est découvert dans les beaux quartiers parisiens, même mutilation, la tension monte d'un cran. Qui peut en vouloir à ces gens sans histoires (?), un gilet jaune beaucoup trop revendicatif ? Quelqu'un qui profite du chaos ?

Au Bastion, le nouveau 36, le Commandant Jean-Yves le Guen, breton, et son adjoint, le Capitaine Patriziu Agostini, corse sont chargés de l'affaire, mais chuuuut, il ne faut pas que cela s'ébruite dans les media. En effet, avec le gilets jaunes qui ferraillent dehors, cette histoire pourrait mettre un peu plus le feu aux poudres.

Après visualisation des caméras, ils pensent que le meurtrier a profité des manifestations pour s'introduire chez sa victime. D'autres meurtres suivent avec le même protocole.

Chercher une aiguille dans une botte de foin, un gilet jaune dans le magma de gilets jaunes, voilà la tâche de le Guen-Agostini et leur équipe, bien sûr, sans que la presse en soit informée. Imaginez les doigts ou la langue qui démangent dans la ministère de la communication…. Quel beau discrédit pour la masse révoltée et révoltante pour certains. Il faut que Le Guen hausse le ton avec une menace à peine voilée pour faire entendre au sous-fifre qui piaffe tant il veut se faire mousser.

Bon, revenons au coeur de l'enquête. Jean-Luc Bizien rapidement, nous présente un infirmier d'Ehpad bien sous tous rapports que l'on devine être rapidement partie prenante des crimes.

Et non, il n'y a pas tromperie sur le suspens car Jean-Luc Bizien le maintient quant à la raison de ces crimes odieux et pourquoi Gabriel, si silencieux auprès de ses collègues, est si attaché à cette pensionnaire de l'Ehpad Oui, il y a du secret là-dessous, de la pire espèce, non traité par la justice parce que la victime n'a pas pu ou voulu porter plainte et donc, verbaliser ce qui lui était arrivé, cela tenait de l'impossible. Maintenant qu'Alzheimer a commencé son travail de sape sur les souvenirs récents, le passé refait surface tel une marée nauséabonde.

Un polar d'une très belle facture.
Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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