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Sur fond de manifestations de gilets jaunes, des meurtres barbares sont commis selon le même mode opératoire. Est-ce un tueur en série comme tout le laisse penser ? ● Certes, le roman est facile à lire, mais l'intrigue est cousue de fil blanc. On devine très vite les motivations du meurtrier et tout est fondé sur la rétention d'informations du narrateur, ce qui est une facilité narrative complètement artificielle que je déteste.
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Paris, hiver 2018, les samedis les rues se colorent de jaune, une ambiance de guérilla urbaine entre les forces de l'ordre, certains manifestants et surtout ces groupes de casseurs tels les Black Blocs. Au milieu de ce désordre violent, se trouve des hommes et femmes venus crier leur désespoir, leurs souffrances à un gouvernement qui ne les écoute plus.
Parmi eux un homme, qui mène une croisade contre des privilégiés, qui de leurs grands appartements se trouvent au-dessus de tout ça. Quelle cause défend-il ? Mérite-t-telle que des vies soient enlevées ?
Au Bastion, le Commandant Jean-Yves le Guen et son adjoint, le Capitaine Patriziu Agostini ainsi que leur équipe sont chargés de l'affaire dont les retentissements médiatiques pourraient être terribles et surtout utilisés par certains pour discréditer encore plus la révolte sociale en cours. Entre la recherche de la vérité, la recherche de justice de l'un, la stricte application de la loi pour l'autre, cette enquête sera un véritable combat pour leurs consciences.
Jean-Luc Bizien nous offre avec « Et puis mourir… » un véritable polar à la mécanique très bien huilée. Il arrive à rendre attrayant un récit pourtant basé sur un modèle souvent utilisé : une série de meurtres, une équipe composée de deux fortes personnalités qui plus est un breton et un corse faisant partis du fameux 36, un cadre parisien… les ingrédients de nombreux romans de ce type.
Dans ce roman, j'ai vraiment aimé les personnages y compris Gabriel qui sème en nous en permanence le doute, la finesse de l'auteur qui ne l'oublions pas, prend comme décor le mouvement des « gilets jaunes », sujet à fort potentiel polémique, le traitant sans caricaturer ni les forces de l'ordre ni les manifestants et le côté technique de l'enquête traitée dans ce livre. J'ai parfois, en revanche, eu l'envie d'aller un peu plus vite dans certains chapitres qui me paraissaient traîner un peu en longueur. En reste un excellent moment de lecture, un polar que je vous conseille vivement et vous le verrez, en le refermant un petit peu de Gabriel résonnera encore en vous.

Lien : https://imaginoire.fr/2020/1..
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Je remercie énormément les éditions Fayard pour l'envoi, via net galley, du roman policier : Et puis mourir de Jean-Luc Bizien.
Fin 2018. Plusieurs samedis d'affilée, alors que tous les services de police de France sont mobilisés par les manifestations des gilets jaunes, de meurtres sont commis dans les beaux quartiers de Paris. Cela pourrait être l'oeuvre d'un déséquilibré qui aurait poussé jusqu'à la vengeance les revendications de justice sociale, mais le commandant Jean-Yves le Guen n'y croit pas.
Avec son adjoint, le capitaine Patriziu Agostini, ils jouent contre la montre.
Car l'idée d'un « meurtrier gilet jaune » menace de faire l'objet de récupérations politiques qui ne feraient qu'empirer la situation – et le prochain samedi de protestations se rapproche …
Et puis mourir est un polar d'actualité mêlant revendications sociales et vengeance personnelle sur fond de Paris en état d'urgence. J'ai beaucoup apprécié que ça se déroule pendant les manifestations du mouvement gilet jaune, à Paris.
Nous avons là un excellent roman avec des personnages forts. Les policiers ont une personnalité assez fouillés, ils sont bien décrits et il est facile de s'attacher à eux.
Le tueur est un personnage dont la personnalité est également bien creusée. Et surtout, c'est un homme attachant. Oui je sais, je ne suis pas censé dire ça d'un tueur toutefois ses meurtres ont une bonne raison et se comprennent.
Je ne dis pas que j'approuve toutefois c'est une histoire de vengeance, qui n'est pas sans rappeler me l'excellent film l'été meurtrier.
L'histoire est très bien ficelée, il n'y pas d'incohérence et il est vraiment malin d'imaginer un tueur qui se sert des manifestations, du chaos qui en découle à cause des casseurs, pour passer inaperçu.
L'écriture est très parlante, il n'y a pas de longueurs. Au contraire, c'est très dynamique.
L'histoire m'a captivée, et je suis vraiment ravie de ma lecture.
Vous l'aurez compris, je vous invite à découvrir Et puis mourir si vous aimez ce genre de roman et je lui donne cinq étoiles bien méritées.
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« Et puis mourir » m'a accompagné pendant quelques jours, et j'ai replongé dans cette période un peu chaotique de fin 2018 où l'actualité n'était pas centrée sur un virus mais sur les revendications sociales et politiques d'une grande partie des français. Bref, un livre sur les gilets jaunes ? Oui, mais non ! Les gilets jaunes, les affrontements, les dégradations ne sont qu'un décor, et Jean-Luc Bizien nous emmène bien plus loin, dans les profondeurs d'un esprit blessé, torturé, ivre de souffrance… En compagnie d'une équipe de flics du 36, dont l'auteur connait manifestement bien le fonctionnement, je me suis laissé happer par cette enquête et par l'urgence de la situation. J'ai aimé également les caractères de prime abord si dissemblables du Commandant Jean-Yves le Guen (flic et breton et épris de justice) et de son adjoint le Capitaine Patriziu Agostini (flic et corse et droit dans ses bottes, tachant d'appliquer à la lettre les textes de loi). J'ai apprécié la découverte à travers la plume précise et épurée de l'auteur, de ces personnages complexes, de vrais gens en fait, pas seulement des personnages de roman.
En résumé, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre ; c'est définitivement un très bon polar et je ne peux que vous le recommander !
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Découvrons un nouveau duo d'enquêteurs avec un Breton adepte de la gifle (ne pas confondre avec son homonyme avec deux « n » enfanté par Didier Fossey) et un Corse, orthodoxe de la règle pour s'épargner de sa propre violence. Un contexte bien présent dans notre mémoire collective pour l'ambiance insurrectionnelle et le rôle des médias dans la relation de la vérité. Notons le soin apporté à la chronique des manifestations parisiennes de 2018.
Sous des allures de polar assez classique, Jean-Luc Bizien nous interpelle sur notre sentiment de justice. Que dire d'une victime qui n'a pu verbaliser à temps ses douleurs et dont l'affaire est ainsi effacée par la prescription ? Une double peine en fait ! Corolaire : quand la justice n'a pas abouti, est-il moralement admissible qu'une victime joue au justicier ?
Un tueur en série que nous identifions très tôt certes mais que nous soupçonnons en outre d'être le troublant gardien d'une histoire sensible que nous découvrons au fil de pages, va être l'objet de la traque, coeur de ce thriller. Ses victimes ont-elles un point commun au-delà de leur aisance financière ?
Tout le talent de l'auteur est au service de ce suspense au dénouement inattendu mais que j'ai trouvé cruel et élégant ainsi qu'une approche de la vieillesse et de la maladie d'Alzheimer pudique et sans voyeurisme.
Excellent moment de lecture servi par un style toujours aussi affuté.
Loin de la Corée du Sud et du Mexique de ses précédents romans, dans le contexte d'événements qui ont suspendu notre actualité, Jean-Luc Bizien nous conte là une histoire prenante et nous espérons très fort que Le Guen et Agostini aient une vie sur plusieurs tomes à venir …
Enfin une dernière interrogation : quels rapports ont donc nos auteurs avec le cimetière du Père Lachaise ? … un beau sujet d'analyse …

Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Fraîchement débarqué chez Fayard Noir, Jean-Luc Bizien fait son grand retour dans les contrées du Polar - Sortez champagne et petits fours, mesdames, messieurs ! - Et le moins que l'on puisse dire est que ce retour est furieux et tonitruant.
« Et puis mourir » aurait pu s'appeler « Rage » tellement la colère suinte dans toutes ses pages. Un Polar furieux, nerveux et resserré. Resserré car le livre est court, à peine plus de 300 pages. Habilement construit, à la mécanique huilée, Jean-Luc Bizien joue l'épure et l'efficacité. Il a dégraissé son intrigue, n'y laissant que les nervures et le goût métallique et âcre du sang dans la bouche.

Pourtant sur le papier, rien d'innovant : une série de morts atroces, des flics que tout opposent obligés d'enquêter ensemble… Mais c'est la marque des Grands de nous en proposer plus, de nous embarquer et au final de nous surprendre. Parfois ce n'est pas tant l'histoire qui prime que la manière de la raconter et c'est là que le Bizien excelle et nous enchante. Déjà le contexte : les meurtres sont commis les samedis pendant les manifestations des gilets jaunes au milieu de ce chaos urbain. Rien que cette dimension sociale et le parallèle qu'en fait l'auteur suffit à faire dresser l'oreille et à se sentir concerné.

On le sait, une des grandes particularités de la littérature noire est de s'inspirer de la réalité sociale contemporaine, des faits d'actualité brûlants et de les exploiter pour délivrer des messages, muscler une intrigue ou favoriser l'identification immédiate et l'empathie des lecteurs vis-à-vis des personnages et de leur condition. Ici, on tombe délicieusement dans le piège. Les personnages sont habilement façonnés. Leur psychologie est fouillée. On y adhère vite et on les chérit parce que Bizien arrive à leur donner des préoccupations proches des nôtres, à développer leur humanité. Dès les premières lignes on se retrouve ferré, comme un poisson à l'hameçon d'une canne à pêche. le roman est tellement prenant qu'il se lit quasi d'une traite. Bizien trace des cercles rougeoyants sur le plexus de ses fans, appuie là où ça fait mal.

« Et puis mourir » aurait pu s'appeler « Soif de justice » tellement la plupart des protagonistes cherche à s'en abreuver. de justice. Parfois de justesse. Chacun à sa façon voudra étancher cette soif avec ses moyens, ses convictions et sa personnalité. C'est cette complexité de l'âme humaine, entre jusqu'au-boutisme et renoncement, qui fascine, bouleverse et remue les tripes. Au point d'arriver essoufflé à la dernière page et de refermer le livre en silence, pensif, admiratif et tout simplement mélancolique…

Si c'est bien, c'est Bizien, c'est dire si c'est bien !

Lien : https://cestcontagieux.com/2..
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Hiver 2018, les rues de la capitale se parent de jaune, couleur du mécontentement que sont venus manifester des milliers de citoyens face à un gouvernement qui semble ignorer leur désespoir. Chaque samedi des scènes dignes d'une guerre civile animent un Paris transformé en champ de bataille… Forces de l'ordre, manifestants et Black Blocs s'affrontent au coeur des beaux quartiers de la capitale. Parmi eux se faufile un homme, quasi invisible au milieu de cette foule déchainée, motivé par un tout autre combat, une vengeance toute personnelle qui va l'amener à commettre des crimes barbares.

Une tombe profanée au cimetière du Père Lachaise, un cadavre sorti de terre mutilé… Quelques semaines plus tard, un riche homme d'affaire à la retraite est assassiné chez lui, dans un luxueux appartement parisien. Les sévices qui lui ont été infligé sont similaires aux mutilations observées sur le cadavre du cimetière. le tueur a t-il eu besoin de s'entraîner avant de passer à l'acte sur une victime vivante? Quelles sont ses motivations, va t-il s'en prendre à d'autres personnes ? C'est ce que le commandant Le Guen, ancien de la Crim et vieux de la vieille au 36 Quai des Orfèvres, va tenter de déterminer avec l'aide de son co-équipier Agostini…

Et puis mourir est un polar qui se lit très rapidement car le lecteur, une fois appâté, a envie de connaître les raisons de ces meurtres, ce secret enfoui qui mérite une telle vengeance, bien que l'on se doute du dénouement assez facilement. La trame de l'enquête est assez classique, ce qui ne l'est pas en revanche c'est la toile de fond du roman : ce conflit social qui résonne encore dans toutes les têtes en dépit de son interruption pour cause de covid. le sujet est travaillé et de belles réflexions en découlent, notamment le fait que les actes d'un criminel assimilé à un gilet jaune puissent être récupérés par des partis politiques soucieux de dynamiter le mouvement…

Ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman est la profondeur des personnages, y compris la personnalité du meurtrier, qui est somme toute attachant en dépit des crimes qu'il commet… Il est empli de contradictions mais émane de sa personnalité un altruisme certain, ce qui rend ce monstre très humain. Ensuite, le duo de policiers breton et corse est finement traité : Le Guen et Agostini ne sont pas forcément fait pour s'entendre au vue de leurs forts caractères respectifs, mais de leur relation découle une réflexion intéressante sur la justice. Chaque personnage possède un comportement particulier, souvent excessif que l'on ne comprend pas au départ mais qui pourtant s'explique au fur et à mesure de la lecture.

Pour conclure je remercie NetGalley et les Editions Fayard de m'avoir accordé la lecture de ce très bon polar, que je vous invite bien volontiers à découvrir.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Quand j'ai entendu parler de la nouvelle collection Fayard noir, j'ai eu très envie de découvrir ce livre, pour deux raisons. Tout d'abord, j'aime beaucoup les romans de Jean-Luc Bizien, ensuite, je me demandais comment un romancier exploiterait ce contexte politico-social qui nous a tous touchés, même au fin fond des campagnes.
Une fois le livre terminé, je dois dire que je suis un peu déçue, parce que j'ai trouvé ce livre très classique. Les gilets jaunes sont là, oui, mais uniquement en toile de fond. Je n'ai pas été surprise par le mobile du tueur – et si je vous indiquais à quels autres romans il m'a fait penser, vous, lecteurs, comprendriez tout de suite de quoi il s'agit. Pour en dire simplement un peu plus, il s'agit de vengeance personnelle. Or, je pense toujours que la vengeance ne sert à rien, parce qu'elle ne répare rien, elle n'adoucit rien, elle ne rend pas justice et ne laisse qu'un grand vide une fois qu'elle a été assouvie. Si je peux ressentir la douleur de celui à qui justice n'a pas été rendue, l'empathie face à la victime, je ne peux éprouver aucune admiration,pour sa vengeance.
Quant au duo de policiers, il officie au bastion, nouveau siège de la police, qui a la lourde tâche de succéder au célèbre 36, quai des Orfèvres. C'est devenu un lieu commun de la littérature policière contemporaine, et je ne compte plus le nombre de romans qui parlent du départ du Quai, de l'arrivée au Bastion, de la nostalgie du Quai, même si le Bastion est plus confortable. Je suis lassée de lire cet éternel passage obligé. Jean-Yves le Guen est un vieux de la vieille, plus proche de la retraite que de son début de carrière, et nostalgique, aussi, d'une certaine manière d'enquêter. le capitaine Patriziu Agostini est pour un respect strict de la loi, des procédures. Policier, oui, juge non. Si le Guen connaît ses limites, et ce qu'il s'autorise, Agostini découvrira les siennes au cours de cette enquête.
Et puis mourir est un policier classique, peut-être trop à mon goûts.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Un bon scénario. Une bonne course poursuite et une fin tout à fait honorable. Malgré quelques insistances (inutiles) qui agacent le lecteur pressé de savoir (forcément !), L'histoire est vraiment bien trouvée et tient en haleine comme il faut. Bravo. Et puis j'avais un coup de coeur pour la couverture aussi. Non ?
Lien : https://www.facebook.com/liv..
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le petit avis de Kris
A Paris, tous les services de police sont mobilisés par les manifestations des gilets jaunes. A chaque défilé, des meurtres sont commis dans les quartiers bourgeois de la capitale. le commandant Jean-Yves le Guen et son adjoint, le capitaine Patriziu Agostini, sont en charge de l'enquête.
Décidément Jean Luc Bizien me réconcilie avec le polar ! J'en ai tant et tant lus que j'arrivais à saturation. Les thèmes se chevauchant avec plus ou moins de bonheur, plus ou moins d'étalages de procédures … Bref, ici je retrouve une histoire bien ficelée, qui, une fois mis le nez dedans, on ne pense plus qu'à suivre son déroulement et comprendre … Sur fond de manifs de GJ on ne s'attend pas à ça !! Bon , on a bien une petite idée mais c'est finement amené et le tout nous offre un de ces moments de lecture qu'on quitte à regret. Honnêtement, c'est du très bon !
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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