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Critique de Melopee


Six nouvelles et presque autant de surprises. Car l'univers de Véronique Bizot peut basculer à tout moment du quotidien le plus banal à une espèce de douce folie ambiante. Je voudrais vous livrer la dernière phrase de la quatrième de couverture "tout ce petit monde creuse sa tombe comme on taille des haies. Nous sommes tous des jardiniers". C'est un constat plutôt sombre car on s'acharne à travailler, à embellir, à couper droit pour au final être obligé de toujours recommencer jusqu'à épuisement. J'avais apprécié le style de cette écrivain dans son tout dernier livre, Un avenir. Ici je retrouve avec plaisir le ton percutant, les histoires fantaisistes, les personnalités dérapant sur fond de vie qui continue inexorablement. Que penser de la tour? Un beau-père arrive et, sitôt entré dans l'appartement, se propulse par la fenêtre. Et les personnages de s'activer pour rapatrier le cercueil à la famille tout en cachant à la principale intéressée la venue éclair - et pourtant fatale - de son paternel.
Ce qui est glaçant au fond ce n'est pas ce qui leur arrive à chacun - quoique tous soient "gâtés" par la vie -, c'est l'aspect formel, comme inéluctable, de la narration. On sait que quoi qu'il arrive c'est comme ça et pas autrement. Les gens sont confrontés à ce qui leur font horreur : les rats, pour le couple d'Anglais venus passer leur nuit de noces dans un petit hôtel (dans la nouvelle L'hôtel), la femme de Georges (dans la nouvelle éponyme). C'est froid et implacable ! Et c'est juste un régal de lecture !
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