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Critique de mylena


Ce roman fait alterner des narrations sur plusieurs époques : au présent un frère qui recherche sa soeur, au passé l'histoire de leurs parents, et il y a même des courriers. le début du roman raconte la rencontre de Julia avec un homme plus âgé, peu mature, volage. Julia tombe enceinte puis découvre qu'il y a une deuxième femme, Ragneidur, dans la vie de cet homme, et enceinte elle-aussi. Elles organisent alors leur vie ensemble, seules avec leurs deux enfants, formant une sorte de famille inhabituelle. Il ne s'agit pas d'un couple au sens ordinaire, mais plutôt d'une communauté de vie entre deux femmes très différentes dans leurs goûts et leurs caractères. Elles élèvent ensemble leurs deux enfants pour qui elles sont deux mamans. Les enfants sont encore plus dissemblables : Edda, hyperlexique, est mal à l'aise avec les autres jusqu'à ce qu'elle découvre les réseaux sociaux et devienne une star du web, et Einar, dyslexique, si mal à l'aise avec les mots qu'il s'est réfugié dans la nature où il peut travailler sans recourir à l'écrit. Dans leur enfance Einar vivait avec les histoires racontées ou lues par sa soeur, tandis que celle-ci vivait dans les histoires qu'elle lisait. C'est peu dire que la lecture est au centre du roman. La première partie, dans laquelle on fait connaissance avec ces protagonistes et leur histoire est très agréable à lire, la naissance de cette drôle de famille est très intéressante à suivre. Par contre avec la suite, quand Edda disparaît et que son frère part à sa recherche en suivant les maigres indices qu'elle a semés, j'ai un peu décroché. Il trouve les indices de façon trop facile, à New-York il n'a aucune difficulté alors qu'il est improbable qu'il se débrouille en anglais. J'ai été intéressé par la réflexion sur le rôle et le poids de l'écrit, tant à travers l'histoire que dans les évolutions récentes. Mais je n'ai pas trouvé cela très abouti et affirmer que l'écriture commence actuellement à s'effacer au profit de la parole (enceinte connectée) ou du pictogramme (emoji), c'est oublier les SMS qui sont l'effacement de l'appel téléphonique. Quand à l'idée soutenue par un des personnages que l'écrit va disparaître d'ici un demi siècle et que ce sera un bienfait, parce que nous serons plus proches des autres et de la nature, ça fait un peu utopie de bisounours. En bref, un roman qui m'a bien plu pendant la lecture, mais dont la fin, un peu trop plate, m'a déçue.
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