AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fleitour


Aujourd'hui, Maria vit sur ce rocher perdu aux confins de l'Atlantique Nord, dans une ville qui est peut-être la dernière ville du monde, Maria distribue à Elias et Margrèt assez de nourriture pour tenir jusqu'à la fin de la semaine.
Moments de survie, les mots se résignent à l'image de Maria, qui a de plus en plus de difficultés à percevoir ce que sera demain.
Il n'y a plus de mots pour imaginer la suite inéluctable des jours dans ce décor qui raconte la fin d'un monde cerné par des volcans.


Sigridur Hagalin Björnsdottir, une jeune journaliste islandaise lance ces propos démesurés, son pays se trouve brusquement coupé du monde. Elin le premier Ministre a t-elle les moyens d'enrayer cette descente aux enfers.
Nous voilà donc devant le défi lancé par cet ouvrage, face à la collapsologie. L'homme a poussé si loin sa dépendance aux technologies, qu'un simple petit grain de sable est capable de mettre le pays à feu et à sang.
Avec les ordinateurs une minuscule erreur de manipulation peut bloquer une voiture, qui se trouve en rade, ou un avion, un car ou un train..., Comme il m'est arrivé de voir ma voiture toute récente tomber en panne pour une batterie défectueuse.


Après avoir fêté les capacités de résistance des citoyens islandais et les idées lancées pour trouver la parade technologique, des citoyens planchent sur ce qui vient de se passer. Imaginez la mise en place d'une cellule de crise pour lancer une sorte de sursaut national.
"En temps de famine, l'unique objectif de l'être humain est la survie. L'ensemble de ses autres préoccupations est remisé, ses rapports sociaux sont entièrement gouvernés par un seul instinct : se nourrir."


Ce sont de vrais gilets jaunes qui s'avancent alors, les manifestants accusent les autorités d'incompétence et réclame comme par magie des élections.
"Le cerveau fabrique une hormone, de l'ocytocine, qu'il fabrique également pendant l'acte sexuel et chez une mère qui allaite son enfant. Un amour de nature chimique. La tendresse pardonne et supporte tout, mais la bienveillance est-elle encore présente".

Le groupe de pilotage du gouvernement vit une l'illusion de pilotage. de pilotage, il n'y en a pas. Par contre c'est un attentat qui vient frapper ce qu'il y a de plus fondamental la culture. 67 personnes ont péri, la plupart, des membres de l'orchestre symphonique d'Islande, le plafond qui s'effondrait sous leurs yeux, Maria est blessée.
Une tuile, quand s'égraine une suite de petites catastrophes et la situation dérape.


Elin rit, ouvre grand ses bras, attrape la main de l'économiste et la lève bien haut, ensemble, nous en sommes capables ! Nous l'avons fait jadis.
Il faudra bien qu'ils redeviennent réalistes Sigridur Hagalin Björnsdottir, dicte à Elin le tri des Islandais , et le renvoi sur des bateaux de fortune, tout ce que le pays avait recueilli comme étranger, y compris Maria la violoncelliste.


Tout est prêt pour se sauver ensemble du cataclysme, comme tout est prêt pour s'effondrer devant l'impuissance des leaders à s'entendre.
Quoi de plus actuel que de proposer cette réflexion au monde littéraire d'aujourd'hui.

Commenter  J’apprécie          314



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}