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Critique de Boubouddha31


L'île...
Je viens de terminer la lecture de cette dystopie très sombre, et j'avoue que mon moral n'est pas au beau fixe.
L'Islande s'est donc retrouvée coupée du monde du jour au lendemain, et rien n'y fait, le contact avec l'extérieur ne sera jamais rétabli. Comment la vie va-t-elle bien pouvoir s'organiser maintenant que l'archipel est condamné à l'autonomie ?
Le regard des protagonistes sur cette société qui s'effondre lentement, fait froid dans le dos, pire même, il blesse profondément et de manière indélébile un humanisme naïf qui sommeille en nous, et que l'on aimerait voir (re)naître : les espoirs sont douchés les uns après les autres, le malheur vient frapper à toutes les portes, l'être humain se montre incapable de bâtir un avenir commun, où la solidarité saurait empêcher la dérive collective. On file à toute allure vers des abîmes dont l'histoire témoigne au gré des événements les plus glauques qui la jalonnent.
Dérives collectives et individuelles, faillite de l'esprit critique, loi du plus fort, dogmatisme et aveuglement politique, racisme, intolérance, égocentrisme, corruption maladive, tous les maux s'amoncellent alors que la famine s'étend, que la misère ronge les vestiges d'un passé heureux finalement pas si lointain.
L'île surnage, les hommes sombrent.
J'ai mal à mon humanité, et ce livre m'a fait beaucoup réfléchir.
Quelque part entre La Route et La Constellation du Chien, voici encore une expérience dont je ne suis pas sorti indemne.
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