AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gilles3822


La vie d'un vaurien peut-elle se raconter si elle n'a pas été accompagnée d'une rédemption, d'un retour dans le droit chemin ?
Aucune glorification du bandit de grand chemin, juste une ode à la liberté, celle-ci sujette à caution par celui qui la porte aux nues. Ai-je eu le choix, poussé par les circonstances, mais pas seulement, le travail n'était pas pour moi, cette servitude de tous les jours m'horrifiait. Il admire ses aînés, se fabrique un code d'honneur, il existe d'honnêtes voleurs comme il existe d'honnêtes banquiers, comparaison ma foi assez croustillante. Il y a du Jack London dans ce récit sauf que nous sommes ici dans une réalité toute crue, nulle romance, une description par le menu d'un peuple d'errants dans un monde très brutal, où le travail ne manque pas dans ces régions de l'Ouest en construction, où les salaires ne suffisent pas à survivre. Etre travailleur et droit n'est pas une vertu mais un sacerdoce, les accrocs à la morale sont une des conditions de la survie d'une part non négligeable de la population. Notre homme, acteur-narrateur de sa propre existence n'a aucune illusion sur l'espèce humaine, ne tire de leçons que de l'expérience du jour, comprend vite mais garde sa fierté, ce qui lui vaut quelques séjours derrière les barreaux, fidèle en amitié, ce qui lui vaut le respect de ses frères de misère.
L'Amérique de l'Ouest est loin du western hollywoodien, plus proche d'un condensé d'histoire sociale sur la future première puissance économique planétaire, de Jack Black à Donald Trump, le chemin n'est pas très long, juste sinueux.
Commenter  J’apprécie          41



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}