AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Flaubauski


Férue de la Beat Generation, il m'était plus que nécessaire de lire le témoignage de Jack Black, source d'inspiration fondamentale au même titre que le fut Jack London, plus encore quant à un mode de vie d'ailleurs qu'à un style d'écriture.

Ce récit de vie, qui débute de manière on ne peut plus conventionnelle par une évocation de l'enfance et de l'adolescence de notre protagoniste (relations avec son père, les études, les premiers petits boulots…), suit très rapidement un autre versant, qui se retrouvera dans son écriture même, celui de l'émancipation et de la liberté. Devenu voleur, notamment de coffres, Jack Black parcourra les Etats-Unis en long, en large et en travers pour assouvir son désir de liberté, seul maître de son existence auquel il ne peut qu'obéir avec frénésie.

Car, en effet, celui qui se fait appeler Jack Black par ses acolytes hobos rencontrés au fil de ses cheminements, va alors nous raconter, avec beaucoup de précision, toutes ses aventures, qui le mèneront notamment à plusieurs reprises en prison, sans pour autant suivre une ligne chronologique toute tracée, mais plutôt en laissant libre cours à l'errance de ses souvenirs qui réapparaissent par associations d'idées. Braquages de coffres, rencontres en tous genres, réunions de hobos, mésaventures qui lui coûteront parfois beaucoup, mais aussi coups de chance qui vont au contraire lui permettre de se refaire – même si moins nombreux -, tout est décrit dans le moindre détail, permettant au lecteur de saisir au plus près l'existence de ces vagabonds américains par choix qui sillonnaient les Etats-Unis.

De plus, comme dans nombre de récits mémoriels, la simple évocation des faits vécus n'est qu'un préalable à la prise de conscience des tenants et aboutissants de ces faits : au fil du récit apparaissent de plus en plus souvent des remarques et commentaires de l'auteur sur ses comportements, sur ce qu'il considère, grâce à son regard rétrospectif d'homme désormais bien plus expérimenté, comme positif ou négatif. le désir impérieux de liberté et d'émancipation laisse ainsi parfois place à des pointes de regret, regret d'avoir finalement voulu parfois faire autrement pour éviter certains coups durs. Cela le mène d'ailleurs à une réflexion somme toute intéressante, pour finir, sur les changements nécessaires à l'éducation des enfants dans une société qu'il considère comme inhumaine car aliénante.

J'ai suivi Jack Black bien volontiers dans sa vie erratique, ma lecture ne m'ayant pris que quelques soirées. Une belle découverte en somme, dans laquelle, en effet, l'on voit bien que source d'inspiration il y a eu pour la Beat Generation, notamment Kerouac, Burroughs ou Cassady.
Lien : https://lartetletreblog.word..
Commenter  J’apprécie          260



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}