>
Critique de thomassandorf
Décidément le lieutenant de cavalerie Dunbar ne fait rien comme les autres...
Rescapé de la terrible Guerre de Sécession qui a déchiré les Etats-Unis durant cinq années, plutôt que de retrouver les siens, la paix et enfin souffler, il choisit l'exil à la frontière et décide de fuir cette civilisation capable d'une sauvagerie insensée.
Ce soldat idéaliste est un marginal sans autre ambition que l'accomplissement du devoir. Envoyé à Fort Sedgwick pour rejoindre une garnison à l'avant-poste avec la mission de combattre les indiens, il découvre un endroit désert, en pleine déréliction.
En effet ses compatriotes, pour sauver leur peau, viennent de se retirer de cette plaine sauvage où rôdent les Comanches et les redoutables Pawnees. Sans le savoir, et par un concours de circonstances à la fois drôles et dramatiques, le jeune lieutenant bascule brutalement dans l'oubli, avec pour seule compagnie un vieux loup et son cheval Cisco qui attire la convoitise des autochtones.
Le drame des indiens d'Amérique est évoqué en creux, à travers l'angoisse d'Oiseau Frappeur, conscient que les temps vont changer immanquablement pour sa race, que les hommes blancs vont venir en masse, les chasser et rompre l'harmonie que les Comanches ont développée avec la nature à travers les siècles. Il sait que les soldats arrivent avec leurs fusils, que les fermiers s'installent et cultivent le sol, que les traités de paix ne tiennent pas quand l'homme a décidé de les rompre pour étendre son pouvoir et installer sa race ; les sauvages ne sont pas ceux que l'on croit. Loin de tout manichéisme, Blake ne cache pas non plus la cruauté et la sauvagerie des indiens, mais il insiste sur une forme d'entente avec cette terre qui les a nourri depuis l'origine des temps.
Western humaniste, drôle et plein de fraîcheur, qui préfère vanter l'homme quand il choisit la grandeur d'âme et le dialogue, Danse avec les loups est surtout connu pour être un film grandiose au souffle épique. Il faut savoir que le réalisateur et principal acteur de ce film Kevin Costner a tenu à prendre l'auteur comme scénariste ; ce qui donne une correspondance entre les deux quasi maniaque et parfois ennuyeuse, où le film et le livre se doublonnent de façon stérile.
Même si le texte n'a pas la puissance de cet autre western contemporain, Méridien de sang écrit à la même époque par Cormac McCarty, il prend un angle totalement différent : Dunbar, héros positif, apprend à vivre dans une tribu dont les règles correspondent à son idéal. Peu à peu la différence entre les hommes, malgré les craintes réciproques et les calculs, deviennent une source de découverte mutuelle pleine de respect. Une vision peut-être naïve, mais si apaisante à notre époque cynique et désespérée.
Quelle chance pour un jeune lecteur de pouvoir suivre les pas du Lt John J. Dunbar, USA dans les plaines immenses et découvrir le livre avant le film !
Lien : https://wordpress.com/post/t..
Rescapé de la terrible Guerre de Sécession qui a déchiré les Etats-Unis durant cinq années, plutôt que de retrouver les siens, la paix et enfin souffler, il choisit l'exil à la frontière et décide de fuir cette civilisation capable d'une sauvagerie insensée.
Ce soldat idéaliste est un marginal sans autre ambition que l'accomplissement du devoir. Envoyé à Fort Sedgwick pour rejoindre une garnison à l'avant-poste avec la mission de combattre les indiens, il découvre un endroit désert, en pleine déréliction.
En effet ses compatriotes, pour sauver leur peau, viennent de se retirer de cette plaine sauvage où rôdent les Comanches et les redoutables Pawnees. Sans le savoir, et par un concours de circonstances à la fois drôles et dramatiques, le jeune lieutenant bascule brutalement dans l'oubli, avec pour seule compagnie un vieux loup et son cheval Cisco qui attire la convoitise des autochtones.
Le drame des indiens d'Amérique est évoqué en creux, à travers l'angoisse d'Oiseau Frappeur, conscient que les temps vont changer immanquablement pour sa race, que les hommes blancs vont venir en masse, les chasser et rompre l'harmonie que les Comanches ont développée avec la nature à travers les siècles. Il sait que les soldats arrivent avec leurs fusils, que les fermiers s'installent et cultivent le sol, que les traités de paix ne tiennent pas quand l'homme a décidé de les rompre pour étendre son pouvoir et installer sa race ; les sauvages ne sont pas ceux que l'on croit. Loin de tout manichéisme, Blake ne cache pas non plus la cruauté et la sauvagerie des indiens, mais il insiste sur une forme d'entente avec cette terre qui les a nourri depuis l'origine des temps.
Western humaniste, drôle et plein de fraîcheur, qui préfère vanter l'homme quand il choisit la grandeur d'âme et le dialogue, Danse avec les loups est surtout connu pour être un film grandiose au souffle épique. Il faut savoir que le réalisateur et principal acteur de ce film Kevin Costner a tenu à prendre l'auteur comme scénariste ; ce qui donne une correspondance entre les deux quasi maniaque et parfois ennuyeuse, où le film et le livre se doublonnent de façon stérile.
Même si le texte n'a pas la puissance de cet autre western contemporain, Méridien de sang écrit à la même époque par Cormac McCarty, il prend un angle totalement différent : Dunbar, héros positif, apprend à vivre dans une tribu dont les règles correspondent à son idéal. Peu à peu la différence entre les hommes, malgré les craintes réciproques et les calculs, deviennent une source de découverte mutuelle pleine de respect. Une vision peut-être naïve, mais si apaisante à notre époque cynique et désespérée.
Quelle chance pour un jeune lecteur de pouvoir suivre les pas du Lt John J. Dunbar, USA dans les plaines immenses et découvrir le livre avant le film !
Lien : https://wordpress.com/post/t..
