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Critique de umezzu


Un polar ambitieux, aux frontières de l'investigation policière et des manipulations barbouzardes et politiciennes. L'auteur y fait montre d'une grande connaissance des milieux policiers et des services spéciaux. Un peu surprenant si on reprend sa présentation par son éditeur Jigal : docteur en chirurgie dentaire !
Pourtant, passé une ouverture au cordeau, qui voit le commandant Farel intervenir avec son équipe sur l'accident et l'incendie sur le périphérique lyonnais d'un corbillard, chargé en fait de stupéfiants et d'armes, le roman montre des « trous ». Certains enchaînements de l'intrigue ne sont pas détaillés et la situation bouge d'un chapitre à l'autre sans que le lecteur ne comprenne d'où Farel a obtenu ces nouvelles informations. L'auteur use et abuse aussi du passé de son héros, ancien officier des forces spéciales, pour lui permettre de rencontrer, comme par hasard, les personnes utiles à son enquête.
L'un des problèmes principaux tient de la présentation des personnages. La situation où se trouve Farel et sa conjointe Maud, blessée à Berlin au tome précédent de cette série n'est pas franchement expliquée. Après, me direz-vous, c'est ma faute de commencer par le tome trois. Peut-être, mais même des individus qui se rencontrent pour les besoins de cet épisode ne font l'objet d'une présentation en bonne et due forme que deux chapitres plus loin. Encore cette impression de rater quelque chose…
Ceci étant l'écriture de Blanc a un certain punch qui fait passer le roman. On se raccroche à la trame globale du récit, plus qu'aux détails. Mais du coup, ce qui pouvait être une excellente histoire aux connotations politiques, avec des rappels indirects de scandales passés, se limite à un polar assez tendu. Dans un genre assez proche, le Kisanga d'Emmanuel Grand fait lui figure de réussite totale.
Dernier détail, très anecdotique, j'ai lu ce livre au format poche dans une édition de mai 2017 et c'est la première fois chez Jigal que je vois une composition ratée. Les coupures pour sauts de ligne interviennent sans respect des syllabes. le tiret "–" est placé n'importe quand.
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