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Critique de Cielvariable


Le 4e tome de la série des Frousse autour du monde est celui que j'ai préféré. Bruno Blanchet a indéniablement le sens de l'anecdote et il n'écrit pas trop mal. Bien sûr, il faut prendre avec un grain de sel ce qui est raconté (personnellement, je me dis qu'il y a un certain pourcentage d'exagération sinon d'invention). Je ne suis pas certaine par contre que cela donne le goût de voyager puisque Bruno Blanchet n'a visité que des pays pauvres, réputés dangereux ou tout simplement non touristiques car il n'y a rien à y voir. C'est le côté le moins intéressant de ses aventures, j'aurais beaucoup apprécié lire sur des pays que j'ai visités ou que j'ai envie de découvrir un jour. Par contre, une fois cette petite déception mise de côté, il est tout de même hilarant de lire les commentaires humoristiques, sarcastiques, parfois philosophiques de Blanchet. On dirait dans celui-ci qu'il a "réglé" une partie de sa vie puisqu'il a une amoureuse et une relation régulière avec son fils. Toutefois, il est difficile de ne pas ressentir un certain malaise devant le comportement souvent autodestructeur de l'auteur, à la recherche du frisson, du danger, de l'inédit. On se dit que forcément, à ce point, c'est de la maladie mentale ou un très profond mal de vivre. C'est pourquoi, pour apprécier sa lecture, il faut voir les récits de voyage de l'auteur comme des anecdotes comiques après coup, racontées par quelqu'un qui s'en est somme toutes très bien sorti puisqu'il est là pour les raconter. J'ai aussi ressenti un certain mépris voire de la condescendance de la part de l'auteur envers le voyageur "touriste" régulier qui va dans les lieux communs et qui vit dans le confort et la sécurité. Je me dis qu'il n'est pas nécessaire de vivre la misère des pays pauvres pour en être conscient et il n'est pas nécessaire de ne voir que le côté "humain" du voyage quand la Terre possède autant de merveilles naturelles et construites par l'homme, car c'est aussi ça la vie: le beau, l'artistique, le construit, l'historique, le populaire, le confortable et le sécuritaire.

Pour conclure, l'Ultime frousse autour du monde tient tout de même ses promesses: on est certain de rire un bon coup, aux éclats parfois, on est surpris, on est intrigué, on est fasciné, on est content de ne pas être à sa place, on irait bien faire un arrêt dans son snack bar en Thaïlande, on finit le livre avec le sourire en se disant : "Ça prenait bien juste Bruno Blanchet pour écrire ça".
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