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Critique de mediathequelespennesmirabeau


Les auteurs se sont basés sur diverses sources dont les lettres que Martha Jane aurait écrites à sa fille Janey ainsi que quelques biographies. Quand on connaît un peu le personnage de Calamity Jane et son côté affabulateur, on peut se poser quelques questions quant à la véracité du récit. Comment démêler l'écheveau créé par l'histoire et la légende? Dans «L'homme qui tua Liberty Valence», John Ford introduit cette phrase culte: « Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende !» C'est un peu la démarche adoptée dans ce récit, sans oublier, toutefois, la volonté permanente de réalisme ainsi que le but pédagogique des auteurs qui sont convaincus qu'il fallait apporter un éclairage neuf sur l'histoire de cette femme pas trop comme les autres.
Tour à tour adolescente, jeune femme puis femme mure, Martha Jane décidera de ne pas suivre un chemin tout tracé mais de faire ce que son coeur lui dicte. Elle se trouvera donc tantôt avec Custer sur les rives de la Little Big Horn ou au coeur de la ruée vers l'or sur le site mythique de Deadwood où elle croisera l'amour de sa vie: Wild Bill Hickock. Parfois «véritable femme» comme on ne l'imagine guère, mais souvent vêtue (déguisée?) en homme, elle se promène au milieu de cette population mâle qui se veut à la fois machiste, puritaine, rude et parfois rustre mais souvent compréhensive voire attendrie une fois que le personnage a réussi à trouver sa place dans cette foule bigarrée. Nous n'assistons pas encore au début d'un quelconque féminisme ni à un combat pour l'égalité des sexes, mais cette aventure quasi solitaire révèle une véritable passion pour la liberté. Et quel est le pays qui est sensé être l'essence même de la liberté si ce n'est les Etats-Unis, et particulièrement l'ouest de cette époque-là ?
Mais cette liberté a un prix. Et même si l'héroïne nous y apparaît parfois de manière attendrissante ou touchante au point d'arriver à nous tirer quelques larmes, on passe souvent par des images de violence, de sang, de sueur, de pleurs et de poussière qui sont, somme toute, des classiques du genre.

le regard n'est pourtant pas larmoyant. On parle ici de la vie, d'aventure et, une fois de plus de liberté. La vie de cette femme fut définitivement une ode à la liberté et elle était prête à en payer le prix fort pour réaliser son rêve: mener sa vie comme elle l'entendait.

Coup de coeur 2014
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