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Critique de articlel627


"L'exorciste" fait partie de ces livres qui se lisent comme on regarde un film au cinéma. La lecture est d'une grande fluidité. Les personnages ont une réelle consistance, une véritable existence littéraire. Devenant de fait quasi "palpable" à la lecture. Et malgré une montée en tension un peu longue au début de l'ouvrage qui place chacun des ces derniers dans l'histoire, le rythme s'accélère de manière subtile jusqu'à la violence extrême de la possession subie par Regan, la fille de Chris, une actrice reconnue dans la vie publique qui tente ici tout pour sauver ici sa fille du mal qui la torture, pensant en premier lieu avec la logique médicale et le discours des médecins à une affection d'origine nerveuse puis psychiatrique. Ici le démon, Pazuzu, est présent avec force de violence dans le corps meurtris de sa victime: la jeune Regan et se manifeste complètement à partir de 200 pages environ voir un peu plus. L'auteur a voulu montrer, je pense, tout le coté malin: soit l'association de l'intelligence et de la mauvaise intention intellectuelle, bref du mal émanant du démon qui malmène Regan, une jeune préadolescente de 12 ans. Au début de l'ouvrage, les protagonistes en la personne du corps médical se perdent dans des considérations et circonvolutions comme je l'ai écris, psychiatriques malgré l'existence de symptômes fort peu communs de plus en plus présents et cherche à soulager leur patiente sans succès à l'aide de ritaline et de fortes doses de thorazine (un neuroleptique/antipsychotique, tranquillisant majeur) jusqu'à un point de pivot où l'on bascule dans l'ésotérisme et la "démonologie". le malin, l'adversaire, le tentateur, bref le mal devenant trop présent pour être expliqué par la simple médecine. Et c'est à ce point précis - l'ouvrage étant déjà bien entamé - que Chris se tourne vers les secours de la religion en la personne du père Karras, franciscain, psychiatre, exorciste d'abord septique sur l'origine démoniaque du mal qui ronge la jeune fille alors que sa mère cache un terrible secret sur une mauvaise action de sa fille, possédée qu'elle redoute et qui cherche à la protéger des conséquences juridiques de cette action malgré son état de possession, compte tenu de la gravité des faits qu'elle cache. On découvre dans ce livre, un panel de personnage très riche ou chacun a sa propre existence et son "état d'esprit", sa personnalité (parfois forte en caractère) pour au final tous se sentir torturer par le sort de l'enfant. Si je dois noter cet ouvrage, je ne peux que comme pour ma précédente et première critique ("par le sang versé") donner la note maximale. Même si je déplore une montée en intrigue un peu longue au début. Celle-ci est largement rattrapée par une écriture simple mais très efficace qui s'ouvre pleinement sur l'épouvante surtout lue par soirée hivernale venteuse. Ce qui fut mon cas. Ou l'on ressent presque la présence du malin dans la pièce lors de ses prises de paroles par la bouche de Regan. le film m'avait fait forte impression à l'époque; où plus jeune, beaucoup plus jeune je l'avais vu. Et lire le roman dans un second temps, ne gâche rien du plaisir de se faire peur avec le thème de la possession. Et même si en bon croyant (d'obédience protestante), j'ai foi en la victoire éternelle du Bien sur le mal, j'ai a la lecture eu l'impression, suggérée bien entendu, de sentir presque la chambre, où je lisais ce livre, se refroidir comme si Pazuzu était présent avec moi dans la pièce. Je recommande donc ce livre avec toute la ferveur que développe le clergé dans ce dernier pour venir au secours de Regan.
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