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Critique de Alfaric


Tome après tome, la série sur les 7 Merveilles confirme qu’elle se porte à merveille ! A chaque opus, je n’attends rien et à chaque nouvelle sortie je suis comblé/ravi/satisfait en fonction de l’alchimie du tome… Et chaque nouvel opus révèle un nouvel artiste italien qui prouve que la BD transalpine se porte à merveille !


Après Hécatomnos qui avait réussi à obtenir du Roi des Rois l’indépendance, les Cariens portent tous leurs espoirs sur son fils Mausole qui a fort à faire entre les ambitions de l’Empire perse et la rébellion de Rhodes… Mais on s’enlise dans un conflit sans fin alors que décède le roi, héros de son peuple et de son épouse inconsolable qui malgré l’effort de guerre lance les travaux du plus grand édifice funéraire depuis l’époque des pharaons de légende…
Le Mausolée, la tombe construite par la reine Artémise pour son roi Mausole, surnommé la mère de toutes les tombes, est ic plus un MacGuffin qu’autre chose car s’il sous-tend tout ou partie de l’intrigue, on ne le voit qu’à la deuxième et la dernière page…

La reine Artémise est dépeinte dans ce tome comme une héroïne de tragédie grecque jusqu’au bout des ongles : ses chagrins sont aussi profonds que ses amours sont puissants. Et les uns comme les autres ne supportent aucun compromis ! Après avoir follement aimé son frère aîné Mausole, pour éviter de sombrer dans la folie elle reporte son amour sur son petit frère Idrieus pourtant promis à Ada sa sœur cadette… Sauf que l’intéressé n’a d’yeux que pour l’esclave Géa !

Luca Blenigo continue d’explorer avec cette série les conflits de valeurs et de loyauté… Kalista doit ramener les cendres de Mausole à sa veuve, Pigrete doit assassiner une femme enceinte pour ramener son amant à sa reine, le Satrape Noir veut sauver le pays et le peuple qu’il a toujours aimés avant de les abandonner. Un vol, une rançon, une expédition vers la capitale abandonnée de Mylasa et l’épée de Damoclès que constitue la menace du général Antalcidas de l’armée d’Artaxerxés.
Bref, rien à redire sur l’histoire qui a l’image de celle des autres tomes de la série est aussi belle que tragique. Encore que les matériaux est riche et il y avait davantage à dire sur ce pays pris en étau entre les puissances perses et rhodiennes, entre les affres de guerre et le poids des impôts et au final le relationship drama était assez intéressant pour alimenter 1 ou 2 tomes de plus… Ce sont les limites de l’exercice de style du one-shot.


Les dessins de Lionel Marty sont globalement satisfaisants, mais à côté de belles cases/planches mettant en avant les paysages ou les combats, on a un charadesign fluctuant, des traits du visages ou des couleurs de cheveux changeant d’une planche à l’autre, sans parler de cette succession de case avec une flèche droite puis tordue puis droite à nouveau sans autre explication que le manque de rigueur du dessinateur. Les couleurs de Matteo Bassini offre une unité de ton aux graphismes, mais là aussi je reste persuadé qu’ils sont perfectibles…
Et pour finir, notons aussi la couverture très réussie de Mathieu Rebuffat, qui depuis le début de la série réalise un sans faute…


PS: est-il besoin de préciser que cela ferait un film du tonnerre ? blink
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