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Critique de ODP31


Un livre qui ressemble tellement à ses films.
Bertrand Blier construit son roman comme un scénario, une succession de scènes courtes, ponctuées de dialogues qui portent son label : la crudité en tenue de soirée.
Au début du confinement, à défaut de pouvoir tourner, et pour ne pas tourner en rond, Bertrand Blier décide d'écrire sur ses parents, un livre de souvenirs arrangés, ou truqués. Comme la plupart des souvenirs. Côté provocation, pudeur familiale oblige, il y va Calmos.
C'est pénible, les gens qui toussent. Dans les salles de spectacle, il y en a toujours qui font des concours. Chez le petit Jean-Michel, qui collectionne les quintes qui effilochent ses poumons, le spectacle est à la maison. Un père, acteur célèbre, qui fascine le fiston et ne prétend pas au César de la fidélité conjugale. Une mère, dans l'ombre, dépressive qui accompagne le petit faire le plein d'oxygène et va s'éprendre d'un play-boy des cimes, vendeur de machines à laver une fois les skis déchaussés. Cendrillon en Moon boots. Comme quoi, l'air de la montagne n'est pas magique que pour la toux. Merci la vie.
A 15 ans, Jean-Michel va s'éprendre d'une jeune beauté, Nicole, qui va le délaisser pour un mauvais garçon. Beau joueur, les valseuses en berne, il va en faire profiter Blumberg, son meilleur copain. Un prélude à la femme de mon pote.
Tout ce petit monde va se fréquenter et même le père et l'amant vont partager quelques apéritifs. La paix autour du bruit des glaçons.
Et la chronique se termine avec l'annonce du fils à son père après une rencontre avec un immense réalisateur : il souhaite devenir metteur en scène. Sous le soleil de Nice, un, deux, trois, action.
Avec un titre pareil, j'ai attendu d'être covidé pour lire cette petite merveille, une façon d'être raccord avec l'histoire et de graillonner entre chaque page, préparant mes mouchoirs. Grosse fatigue.
Un texte que je n'ai pas pu lâcher et lu d'un seul trait. Tant pis pour le dîner. Buffet froid.
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