>
Critique de pompimpon
Si ce court et dense roman peut sembler daté, du fait des multpiles moyens "d'information" dont nous disposons aujourd'hui, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt la description des conséquences sur une jeune femme ordinaire de l'irruption dans sa vie de l'opinion publique, attisée par les articles racoleurs et dévoyés d'un organe de presse, appelé le JOURNAL dans le texte.
Daté, il ne l'est pas.
L'engrenage implacable qui conduit Katharina Blum à assassiner le journaliste Werner Tötges est rapporté comme un compte-rendu froid et détaché par l'auteur.
C'est une écriture nette, précise, qui revient régulièrement à la métaphore de la flaque d'eau qu'on relie à une autre flaque en creusant des canaux dans la glaise.
Aucun écart à cette règle n'encourage la sympathie pour cette jeune femme ou ses proches, ou la compassion pour eux dans le maesltröm qui les entraîne vers la catastrophe.
J'ai éprouvé sympathie et compassion presque malgré l'auteur, contre lui dirais-je, qui se défendrait de toute tentation de ce genre du fait même du style employé.
Mais il s'agit bien d'une catastrophe, cet assassinat, prémédité ou non, annoncé dès les premières pages.
Elle n'épargne aucun des amis qui la soutiennent.
Elle ne touche en rien les personnes qui la jugent ou la harcèlent. Il n'y a pas de "happy end".
C'est un gâchis terrible pour ce petit groupe resserré autour de Katharina.
Ce n'est pour les bonnes gens qu'un moment de vertueuse indignation, à la lecture du JOURNAL, envers cette petite dévoyée et son entourage gauchiste et dépravé. Puis ils passent aux résultats sportifs de la page 12, ou aux mots croisés...
Daté, il ne l'est pas.
L'engrenage implacable qui conduit Katharina Blum à assassiner le journaliste Werner Tötges est rapporté comme un compte-rendu froid et détaché par l'auteur.
C'est une écriture nette, précise, qui revient régulièrement à la métaphore de la flaque d'eau qu'on relie à une autre flaque en creusant des canaux dans la glaise.
Aucun écart à cette règle n'encourage la sympathie pour cette jeune femme ou ses proches, ou la compassion pour eux dans le maesltröm qui les entraîne vers la catastrophe.
J'ai éprouvé sympathie et compassion presque malgré l'auteur, contre lui dirais-je, qui se défendrait de toute tentation de ce genre du fait même du style employé.
Mais il s'agit bien d'une catastrophe, cet assassinat, prémédité ou non, annoncé dès les premières pages.
Elle n'épargne aucun des amis qui la soutiennent.
Elle ne touche en rien les personnes qui la jugent ou la harcèlent. Il n'y a pas de "happy end".
C'est un gâchis terrible pour ce petit groupe resserré autour de Katharina.
Ce n'est pour les bonnes gens qu'un moment de vertueuse indignation, à la lecture du JOURNAL, envers cette petite dévoyée et son entourage gauchiste et dépravé. Puis ils passent aux résultats sportifs de la page 12, ou aux mots croisés...
