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Critique de belette2911


C'est grâce à un membre de Babelio que j'ai découvert Lawrence Block et après avoir lu "Huit millions de façon de mourir", je me suis mise à la recherche d'autres romans de l'auteur, bien décidée à poursuivre ma découverte des "Série Noire" des Éditions Gallimard.

Si j'ai aimé ? Affirmatif ! Durant ma lecture, j'ai même eu l'impression de me trouver dans un vieux films de gangsters des années 30 - avec les trench-coat et les chapeaux -, alors que nous sommes dans les années 60.

C'est l'effet Block, sans doute. Une écriture qui n'est pas celle d'un autre et qui a donné une atmosphère de vieux films en noirs et blancs à ma lecture. La couverture de ce vieux roman ne doit pas y être étrangère non plus. 50 piges, tout de même.

Alors, raconte ?

Ed London est un privé qui n'hésite pas à boire, mais pas autant que Matt Scudder, autre personnage de Block (il est impossible de boire plus que Matt, d'ailleurs) et London est plus agréable comme personnage de roman (mon avis en tant que lectrice). Avec lui, j'ai accroché dès le départ.

Le pitch ? Son beauf, Jack Enright, médecin gényco, trompe sa femme (la soeur de London) et pas de bol, sa maîtresse se mange un bastos dans la figure. C'est chez qui qu'il vient demander de l'aide ? Chez Ed, pardi, le seul qui puisse résoudre l'affaire et empêcher la police de remonter jusqu'à Jack (qui payait le loyer de l'appart).

Comment éviter que les flics lui tombent sur le paletot ? En déplaçant le cadavre pour le jeter ailleurs... Ce que Ed fera, dans Central Park.

Là, je dis "honteux" ! Et le tri sélectif, monsieur Ed ? C'est pour les chiens ? Un cadavre, c'est direct dans les poubelles conçues pour les déchets organiques ! Se débarrasser du corps sur l'herbe humide, au mépris de toutes les règles de recyclage, c'est direct une visite des Écolos Bobo.

Voilà pourquoi j'ai un compost, plus facile pour se débarrasser des corps...

Bon, tout avait été comme sur des roulettes quand tout à coup... Primo, ils apprirent par les journaux que Sheila Kane n'était pas connue de la police sous ce nom là et secundo, un coup de fil anonyme passé à London exigea qu'il remette la serviette qu'il avait dérobée...

- Ah non ! J'ai déjà dit que je n'avais pas la serviette, ça suffit maintenant ! Plus qu'assez de la serviette que l'on m'accuse d'avoir et que je n'ai pas.

- Oh, Monsieur London, restons calme, c'est juste une serviette...

- Qu'on ne me parle plus de serviette ! Je vais boire un verre de fine Napoléon pour la faire passer, cette maudite serviette.

- Pourtant, vous l'avez joué finement, monsieur le privé... vous m'avez épatée, étonnée, subjuguée. Napoléon n'aurait pas fait mieux.

- Certes... D'ailleurs, chère lectrice, vous n'aviez rien vu venir...

- J'avoue que je n'ai pas vu tout venir. Sherlock Holmes avait raison, "une fois l'impossible éliminé, ce qu'il reste, aussi improbable que ce soit est la vérité".

- Vous auriez dû l'appliquer, ce précepte du Maître !

- Ohlà, attention, je revendique tout de même d'avoir trouvé ce à côté de quoi vous étiez passé dès le début, monsieur London... C'était gros comme une maison, pour moi. Là, j'avais éliminé l'impossible et la réponse évidente s'imposait dans mon esprit.

- Oui, mais vous étiez détachée, vous, moi pas.

- Je le reconnais... Allez, sans rancune, on passe un coup de torchon ? Ou de serviette ?
- Un verre de fine, Belette ?
- Beurk, non merci !

C'est donc un super petit roman (250 pages) que je viens de terminer cul-sec. Les cadavres se ramassent à la pelle et Ed a dû faire travailler ses petites cellules grises pour tirer cette affaire au clair. Il est fortiche, le privé London.

Bluffée jusqu'au bout je fus, l'auteur m'a donné quelques coups de pieds au cul et son roman aurait même pu s'appeler "magouilles et compagnie" tant tout était bien goupillé. Jusqu'à la dernière goutte, heu, dernière ligne.
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