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Critique de florencem


Elric n'est pas une oeuvre que j'aurais choisie de lire de ma propre initiative. Non pas que la bande dessinée n'offre pas une couverture magnifique (ce qui est la première chose qui m'aide à choisir une bande dessinée) mais elle reflète une telle noirceur que je ne me serais pas aventurée à la feuilleter. Sauf que j'ai reçu ce premier tome par le biais d'un masse critique privé. Et comme souvent lorsqu'on me propose une oeuvre, très souvent éloignée de mes lectures habituelles, je suis agréablement surprise. Alors, j'ai accepté. J'aime bien découvrir et sortir de mes sentiers battus de temps à autre, juste pour me prouver que finalement je ne me cantonne pas à quelques univers.

Je ne connais pas l'oeuvre de Michael Moorcock, dont est tiré Elric. Je ne peux donc pas vous donner une comparaison ou bien juger de la qualité de l'adaptation, mais Michael Moorcock lui-même semble être très enthousiaste, comme indiqué dans la préface, par rapport à la bande dessinée. Si vous êtes donc fan des romans, je pense que c'est une bonne idée de se lancer dans la lecture de la saga dessinée. Si jamais vous êtes comme moi laissez vous aussi tenter. Car oui, Elric est une oeuvre très sombre, violente et complexe, mais il n'en reste pas moins que j'ai apprécié ma lecture du début à la fin. J'avoue que j'étais un peu perdue par les nombreux noms de peuples, de lieux et autres noms propres à ce monde, mais le lexique de la fin aide beaucoup, et même sans cela, mon "ignorance" ne m'a pas gâché ma lecture. Et même si on n'arrive pas à bien situé certaines choses, je trouve que cela donne plus de vie à l'univers. J'entends par là qu'il est plus facile de s'immerger, en quelque sorte. Ce ne sont certes que des noms mais ils donnent tout de suite une ambiance bien spéciale.

L'histoire en elle-même est très prenante, d'une part parce qu'on est très rapidement lancé dans l'action, et aussi parce qu'il n'y a pas de temps mort. Tout s'enchaîne assez rapidement, sans réel temps mort. Si bien que j'ai eu l'impression que ce tome un n'était finalement qu'un préambule, une présentation du héros et des événements qui l'ont conduit à être ce qu'il est, pour ensuite pouvoir entrer réellement dans le vif du sujet. Encore une fois, n'ayant pas lu les romans, ce n'est qu'une impression, je me trompe peut-être mais c'est mon ressenti.

J'ai aussi beaucoup aimé la richesse de l'univers, mêlant magie, conquête, bataille, romance... le tout est magnifiquement illustré ce qui donne bien entendu plus de poids à l'oeuvre. L'élégance et la richesse des dessins montrent autant l'horreur que la beauté d'une scène. Et cela reste très important pour moi. Si une oeuvre graphique (bande dessinée, manga, comics...) ne m'attire pas graphiquement, je n'arrive pas à entrer dans l'histoire. Je me focalise sur le trait que je n'apprécie pas au détriment de la trame et cela même si celle-ci est excellente. Il y a donc dans Elric un très bon équilibre graphique et scénaristique.

Je finirais en remerciant Babelio et les éditions Glénat pour cette découverte très intéressante. Je pense que si l'occasion se présente, je poursuivrais l'aventure d'Elric, et me laisserais même tenter par l'oeuvre originale de Michael Moorcock.
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