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Critique de Seraphita


« Et rester vivant » à 22 ans, en errant, le long de routes californiennes en compagnie de son ex-petite amie et de son nouveau copain qui n'est autre que son meilleur ami… Un peu tordu ? L'auteur le reconnaît : « si je me mettais vraiment à raconter ce qui s'était passé, personne ne me croirait. Parce qu'il y a des limites à la fiction, mine de rien. » (p. 11). 22 ans, c'est l'âge qu'avait Jean-Philippe Blondel lorsqu'il a perdu son père. Quatre ans plus tôt, sa mère et son frère aîné mouraient tragiquement d'un accident de voiture. Son père était alors au volant. Jean-Philippe Blondel avait préféré faire le trajet en train…

Dès lors, comment rester vivant ? le départ pour un ailleurs semble tentant. Blondel choisit la Californie et ses routes, à la faveur d'une chanson de Lloyd Cole, ainsi que ses compagnons d'errance. le voyage commence, sous le signe du souvenir, entre nostalgie et rancoeur. La construction du roman, assez décousue, suit le fil du voyage intérieur de l'auteur, les méandres de sa mémoire.

Ce roman est poignant, extrêmement touchant. Blondel sait dépeindre en mots simples, en phrases savamment construites, cet ailleurs qu'il recherche pour mieux composer avec un passé traumatique. La déstructuration de l'ensemble restitue bien l'état intérieur de l'auteur, mais en tant que lectrice, j'ai parfois pu être déconcertée, voire un peu lassée : quel sera le terme du chemin ? Quoi qu'il en soit, « Et rester vivant » est un roman bouleversant de bout en bout. de retour de l'ailleurs californien, l'auteur dépose une ultime espérance : « J'espère que, désormais, plus aucun de mes livres ne sera un hommage. » (p. 245)
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