Tolbiac Juillet, tome 1 : La fenêtre de Dieu

Si la vie l'avait privé de parole, c'est qu'elle ne voulait plus l'entendre.

Finalement, elle n'espéra plus que ça ; déserter les hommes, leur folie et leurs éternels remords.

A bobard extraterrestre, effet surnaturel : comme aimantées, Molly et son intelligence non identifiée décollèrent du trottoir, grimpèrent dans l'auto et filèrent rejoindre leur constellation d'aliénés dans un vacarme de pot d'échappement troué.

Deux heures plus tard, il tagua God is gay (Traduction : Dieu est homosexuel) sur un banc. Il ne l'était pas lui-même, mais emmerdait les homophobes, qui dans la région se reproduisaient par nichées entières.

Il était seul avec son propre poison : le doute.

A quoi bon les confidences et les verres de fin de soirées, qui duraient jusqu'au petit matin ? Pas un collègue ne s'était ouvertement opposé à mon éviction. L'amitié n'était ici qu'un vernis.

" Je laissai un message sur le répondeur d'un certain Cultor Souriceau, dont je me demandai s'il 'agissait d'un nom de scène, d'une formule cabalistique ou d'un spécimen me ressemblant. Abandonné rue de Cultor en plein mois de Souriceau ? Ce qui était peu probable, la rue Cultor n'existant pas."

"Le gosse avait à peine une semaine qu'il pissait déjà sur le Monde et chiait sur l'Humanité. Ça promettait. Du coup on l'a gardé."

Je laissai un message sur le répondeur d'un certain Cultor Souriceau, dont je me demandai s'il 'agissait d'un nom de scène, d'une formule cabalistique ou d'un spécimen me ressemblant. Abandonné rue de Cultor en plein mois de Souriceau ? Ce qui était peu probable, la rue Cultor n'existant pas.

Le gosse avait à peine une semaine qu'il pissait déjà sur le Monde et chiait sur l'Humanité. Ça promettait. Du coup on l'a gardé.