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Critique de lecassin


Si l'on considère qu'il y a comme une certaine unité entre les trois premiers romans d'Antoine Blondin, on peut raisonnablement penser que les enfants dont il est question dans « Les enfants du bon Dieu » sont en quelque sorte les fils spirituels de Muguet et/ou de Superniel, les deux « héros » du précédent et premier ouvrage de l'auteur, « L'Europe buissonnière ».
Le héros de ce roman, Sébastien Perrin, est un jeune professeur d'histoire qui dispense un enseignement pour le moins atypique. Comme Blondin il a fait le STO ; et la guerre est finie. Il est de retour ; et doit se reconstruire une existence « normale ». Sauf que, et c'est lui qui parle : puisque que l'Histoire l'a détraqué, il allait détraquer l'Histoire…
Prisonnier (encore et toujours) d'un collège suranné et d'un mariage de convention, il fait beaucoup plus que détraquer l'Histoire, il la revisite à sa manière, et dans certains cas il la réécrit : ainsi, il refuse de signer le Traité de Westphalie qui mit fin à la guerre de trente ans, Louis XVI devient résistant sous le nom de Louis XVIII, etc.
Cet enseignement, pour le moins non conventionnel, est moins celui d'un révisionniste que celui d'un iconoclaste en proie au « désarroi nostalgique devant l'ordre rétabli de la vie quotidienne, que les improvisations de la fantaisie n'arrivent pas à conjurer ».
Ici l'érudition le dispute à l'humour et à l'imagination…Une écriture d'une fraîcheur et d'une subtilité réjouissante. le « Hussard Blondin » à son meilleur !

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