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Critique de fklevesque
Certains voient un essai, un recueil de nouvelles voire un recueil de poésie dans cet ouvrage. Personnellement, je ne suis pas en mesure de le classer ainsi car il réunit en son sein un ensemble de réflexions qui nous parlent du concret comme de l'insaisissable, avec le même ton, comme si tout était évident.
Le style de Christian BOBIN présente quelques particularités qui, sans être uniques dans l'histoire de l'écriture, sans doute, confèrent au texte un rythme très souple. Dialogues et interrogations ne sont souvent pas ponctués, mais plutôt intégrés dans la narration, donnant au style un certain retrait, et une grande fluidité. Plus qu'un livre, j'ai eu l'impression de découvrir un concerto on ne peut plus travaillé. Thème et variations. En effet, il s'attache à définir des idées par circonvolutions, l'exprimant d'abord dans toute sa simplicité, pour ensuite la développer, la raffiner ou la contredire (« Un mort c'est comme personne. Un mort c'est comme tout le monde »). Thème et variations.
Somme toute les idées formulées m'ont souvent semblé manqué de profondeur dans le fond mais m'ont vraiment séduit sur le plan de la formulation. Un véritable enchantement sur ce plan. Quelle poésie dans l'emploi des mots ! Quelle musicalité ! Christian BOBIN me semble à classer parmi les virtuoses de la plume et j'espère découvrir prochainement un ouvrage de lui correspondant à mes aspirations conjuguées de fond et de forme. A défaut d'un plaisir incommensurable la lecture de "La part manquante" fut une belle expérience.
Le style de Christian BOBIN présente quelques particularités qui, sans être uniques dans l'histoire de l'écriture, sans doute, confèrent au texte un rythme très souple. Dialogues et interrogations ne sont souvent pas ponctués, mais plutôt intégrés dans la narration, donnant au style un certain retrait, et une grande fluidité. Plus qu'un livre, j'ai eu l'impression de découvrir un concerto on ne peut plus travaillé. Thème et variations. En effet, il s'attache à définir des idées par circonvolutions, l'exprimant d'abord dans toute sa simplicité, pour ensuite la développer, la raffiner ou la contredire (« Un mort c'est comme personne. Un mort c'est comme tout le monde »). Thème et variations.
Somme toute les idées formulées m'ont souvent semblé manqué de profondeur dans le fond mais m'ont vraiment séduit sur le plan de la formulation. Un véritable enchantement sur ce plan. Quelle poésie dans l'emploi des mots ! Quelle musicalité ! Christian BOBIN me semble à classer parmi les virtuoses de la plume et j'espère découvrir prochainement un ouvrage de lui correspondant à mes aspirations conjuguées de fond et de forme. A défaut d'un plaisir incommensurable la lecture de "La part manquante" fut une belle expérience.
