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Critique de stephanerenard


Lire un livre de Christian Bobin, c'est comme passer de l'ombre à la lumière. Et celui-ci ne fait pas exception. le texte est une introduction à la vie, à l'amour, à un regard neuf sur le monde.
Et pourtant, il y a un mystère supplémentaire dans ce texte : pourquoi ce titre? Pourquoi l'épuisement? Les premières lignes indiquent l'annonce d'un événement qui a marqué le narrateur, un événement fondateur. Et le sous-titre, c'est "un orage". Pour moi, le narrateur parle de la dépression, une dépression à laquelle il ne veut pas accorder le pouvoir de prendre le dessus.

"Garder sa vie dans le sentiment neuf de la vie, c'est une des choses les plus difficiles qui soient, les plus souvent escamotées. Cela vient sans doute du fait que cette nouveauté de chaque jour ne peut être reçue que dans la proximité de sa mort à soi, rien qu'à soi".

Et pourtant, dans cette imminence de la mort, dans cette immanence de la mort, dans ce sentiment d'un rendez vous inéluctable, il y a ce que savent les poètes.

"tous les poètes ont ce savoir du périssable merveilleux, tous reçoivent l'onction de cette lumière: ce qui est là est d'autant plus éternellement là que cela passera et passe déjà."

C'est un texte court, mais absolument remarquable. En fait, comme il est court, on peut s'offrir le luxe de le lire et de le relire, et de l'approfondir. C'est un texte dont il est possible qu'on ne se lasse pas, car la leçon en est si profonde et si intime qu'elle vient toucher en nous la source de vie, tout simplement.

C'est aussi un texte où Christian Bobin livre quelques secrets sur le rôle de l'écrivain, de l'artiste, celui qui "tient la maison" pendant que nous sommes appliqués aux tâches marchandes.
C'est un texte vital.
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