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Critique de jg69


jg69
25 septembre 2017
Ce livre commence par quelques pages manuscrites de l'auteur qui écrit exclusivement à la main, Christian Bobin est un homme qui n'a ni téléphone portable ni ordinateur. Ces pages introduisent un texte entièrement constitué de lettres, ce sont des lettres adressées soit à un être humain (sa mère, un ami, une poétesse...), soit à un objet (son "vieil escalier" sur la marche duquel il lisait lorsqu'il était enfant, son "pauvre bol", un nuage... ), elles sont écrites de la même façon, avec la même intensité dans tous les cas. Ce recueil de lettres est une sorte de journal intime dans lequel Christian Bobin raconte ses nombreux émerveillements.

Le fil rouge de ce texte est Ryokan, un poète japonais du 19ème siècle, moine ermite qui vivait de mendicité et de lecture. Christian Bobin voit dans ce poète son reflet. Il dit écrire avec lui et non sur lui.

Il est particulièrement difficile de chroniquer un texte de poésie comme celui-ci... J'ai aimé l'écriture envoûtante qui berce, qui invite à se laisser porter. Avec ce texte l'auteur veut "Prendre le contrepied des tambours modernes : désenchantement, raillerie, nihilisme…". Il invite à la méditation, livre sa philosophie de vie, fait l'éloge du rien faire et de la rêverie " Il en faut de la force pour ne rien faire. le diable des modernes a décidé que nous serons tous, toujours, très occupés". Il souligne l'importance des petites choses et parle du bonheur qu'il trouve dans la lecture "Les libraires sont des points d'eau dans le désert du monde", "La lecture est un billet d'absence, une sortie du monde."
Une lecture complètement hors du temps.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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