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Critique de sabine59


" Le grincement d'une balançoire vide résonne jusqu'à la fin du monde"...

Christian Bobin , on aime ou on déteste, je sais. Moi, je suis tombée, dès le premier livre lu, sous le charme de ses envolées poétiques, de son exaltation, de son amour des autres, de la nature, de la musique. Justement, c'est sa petite musique un peu étrange, fêlée, mais si vivifiante, intense, solaire, qui m'attire...

Ici, le fil conducteur, c'est le moine Ryokan, auteur de haïkus au 18 ème siècle. Christian Bobin , comme en écho, rebondit sur des textes de ce poète, à travers des lettres qu'il adresse à des personnes aussi variées qu'une inconnue, sa mère, et même l'escalier de son enfance... J'ai relu les haïkus de Ryokan ( c'est pour cela que j'en ai cités) afin de mieux comprendre les correspondances établies par l'auteur. Par exemple, l'adresse au vieux bol des jours passés reflète un texte de Ryokan.

J'ai été touchée, notamment, par la lettre , un peu ironique, au " cher penseur", qui défend la simplicité dont on accuse la poésie de Jean Grosjean.

Certaines phrases, comme toujours chez Bobin, sont saississantes de vérité, de beauté. Elles donneraient presque envie de pleurer d'émotion.

" Tu n'es jamais revenue. Ta voix tremble dans ma mémoire comme la lune dans un seau d'eau."

Je n'ai pas envie de m'épancher plus. Les livres de cet auteur se ressentent, s'impriment en nous, durablement...
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