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Critique de hanyrhauz


Finalement, de Joséphine Baker, je ne savais pas grand chose. Et alors que je voue une passion farouche à tout ce qui touche de près ou de loin à la chanson française, je connaissais presque plus son implication dans la résistance que sa carrière. J'étais donc très heureuse de voir cette figure du music-hall pour héroïne du premier roman paru de Stéphanie Bodin (comme on partage des spritz et des clopes, je l'appelle plutôt Moon).

Il n'y a rien d'étonnant dans ce choix. Josephine est si solaire qu'elle ne pouvait que plaire à une autrice lunaire. Josephine, gamine de la rue va s'élever. En dansant. Tête haute, elle combat les plus grandes adversités. Sa condition de jeune fille noire dans un pays ségrégationniste. L'occupation nazie un peu plus tard. Puis de nouveau le racisme aux États-Unis. Son corps est sa meilleure arme mais c'est aussi la cible de toutes les attaques. Son corps qui finira par la trahir, qu'elle devra affronter. Jusqu'au dernier K.O., flamboyant, comme elle.

Si je suis moins sensible à la partie racontant sa jeunesse et de manière assez cohérente, sa vieillesse, j'ai été emportée par sa vie parisienne, sa présence sur scène, cette vie de danse et de fêtes, qui la conduit à son engagement dans la résistance. Parce qu'un astre qui brille aussi haut atteint toutes les sphères, même les plus politiques. Cette lecture a fait écho avec ma lecture des Partisans de Dominique Bona (je vous ai parlé des Partisans ? Sûrement pas assez.) Joséphine Baker, comme Germaine Sablon au même moment, auront mis à profit leur célébrité au service d'une cause plus grande. Et comme pour Germaine Sablon, je m'étonne du peu de littérature autour de cette femme. Peu importe, cela permet à Moon de nous partager son premier roman. Et ça, ça compte.

Alors merci Moon, j'irai voir l'exposition consacrée à Josephine Baker cet été à Caen un peu plus armée. Je verrai la danse et les paillettes, les étoiles et les rires. Et la rage de vivre et d'être libre.

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