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Citations sur La vie sur Terre : Réflexions sur le peu d'avenir que c.. (26)

Et c’est encore la raison de la déconvenue quand on cherche des maitres du monde à qui profiterait cette faillite générale : on n’en trouve pas qui soient crédibles…………..
Leur médiocrité n’est pas discutable :………
Qui profite de cet univers d’infortune : la réponse est courte : à personne.
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Au fond, nous sommes las et importunés de ces efforts, de cette présence en personne que l’humanité nous réclamait constamment pour se perpétuer à travers les générations depuis trois ou quatre mille siècles, peut-être plus ; l’Age collectiviste nous installe dans une seconde nature actionnée à l’électricité et n’exigeant de nous rien d’ autre que l’abandon : voilà le confort.
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Un monde où il faut construire des toilettes publiques sur les pentes de l’Everest à cause de l’affluence des promeneurs, qui peuvent là comme ailleurs utiliser leur portatif grâce aux réseaux des satellites déployés en orbite basse : « il fait très beau, la vue est superbe ! »tandis que dans les ports de la Sibérie orientale le monde perdu des sous-marins nucléaires du XX° siècle abandonnés à la rouille étend sa zone de radioactivité à tout le Pacifique Nord, que le crime organisé s’équipe d’ordinateurs, d’immeubles de bureaux, banques ,administrations locales et forces armées en uniforme, et même de charges atomiques miniaturisées, avec une notice en cyrillique, et lance sur le marché global de l’exubérance de la jeunesse inoccupée, dont les consommateurs aiment à aiguiser leurs réflexes à écraser des piéton en vidéos, une nouvelle amphétamine qui dure quarante heures : tandis que les compagnies d’assurances se retirent de toute la ceinture tropicale où des ouragans à 300km/heure arrachent systématiquement les infrastructures, qu’officiellement l’ONU reclasse les zones arides en zones torrides dont il faut évacuer les habitants dans la colonne « réfugiés de l’environnement », que l’on signale l’arrivée en Baltique de l’invasion des crabes géants du Kamtchatka et la dengue en bouffées sporadiques dans le sud de l’Europe où des cafards de8 cm sont apparus par mutation spontanée qui font peur aux enfants, que la démographie des zones urbaines précaires et leurs eaux pourries , leurs gamelles satellitaires, dépasse la population mondiale de 1930 et que d’inédits mildious escamotent les récoltes mondiales des consortiums, alors que dans les laboratoires militaires de biologie appliquée on recombine le génotype de la grippe à celui de la fièvre hémorragique et que les capitaux spéculatifs se sauvent en orbites géostationnaires abandonnant la Terre à ses ordinateurs détraqués, ses magasins pillés et ses usines atomique en fusion .
Un monde où 83% des familles dinent en regardant cela aux actualités, continuellement assaillies par le tableau si fatigant des innocents qui périssent………..
Et à la fin des couples déprimés au vu des tableaux statistiques gardent au congélateur parmi les haricots verts et les crevettes les homoncules de la petite famille des publicités pour l’Age de la communication qui va faire la vie de tous plus simple, plus riche, plus chaleureuse, sans arriver à se décider.
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Voilà ce que j’expliquerais à un auditoire d’habitants si on me le demandait : en nous entourant de ces multiples prévenances, la société organisée complaît hypocritement à tout ce qu’il y a de faible et de velléitaire en nous, car c’est ainsi qu’elle veut ses individus : faibles et velléitaires, lâches, ne pouvant pas songer à se passer d’elle ; sans plus le moindre sentiment de leur dignité naturelle.
(page 152)
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Voici ce que j’ai pensé : il y avait la vie terrestre parmi quoi nous vivions, que le progrès de la raison entreprit d’équiper de voies ferrées, de moteurs à explosion, d’éclairage électrique et de téléphones, d’usines chimiques et de télévisions ; et pour finir il alluma dessous le bûcher de Tchernobyl.
(page 15)
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On comprend qu’il ne soit pas convenable de nous promettre encore l’avenir radieux, au mieux nous assure-t-on que des palliatifs efficaces sont en préparation dans les laboratoires ; et la publicité, dont chaque nouveau mensonge avoue le précédent, ne nous presse-t-elle pas de « retrouver le vrai goût d’autrefois »?
(page 15)
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Ce n’est pas la nouveauté qui nous désenchante, c’est au contraire le règne fastidieux de l’innovation, de la confusion incessamment renouvelée, c’est ce kaléidoscope tournant d’instantanéités universelles qui nous fait vivre sans perspectives de temps ou d’espace comme dans les rêves ; c’est l’autoritarisme du changement qui s’étonne de nous voir encore attachés à la nouveauté qu’il recommandait hier, quand il en a une autre à nous imposer et qui empile à la va-vite ses progrès techniques les uns sur les autres sans faire attention que nous sommes là-dessous.
(page 34)
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L’homme certainement est coriace, quoique au large encore sur cette Terre il va s’installer dans les régions les moins probables : glaces arctiques, jungles inextricables, déserts brûlants. Et donc, oui, pourquoi pas aujourd’hui dans ce cloaque de brume photo-chimique et d’électricité statique, de promiscuité haineuse, de décibels vase-constricteurs ; pourquoi ne vivrait-il pa su douzième étage avec la moquette en nylon, l’interphone et les doubles vitrages ?
(page 35)
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Voici ce que j’ai pensé en me réveillant : chaque matin nous reprenons conscience dans un monde un peu plus étroit et confiné qu’il n’était la veille : les horizons s’en sont rapprochés et nous éprouvons que leur confusion se referme sur nous ; la voûte du ciel s’est un peu plus solidifiée d’oxyde de carbone, de couloirs aériens, d’ondes hertziennes.
(page 37)
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Voici ce que j’ai pensé : cette économie planétaire de croissance finira un jour nécessairement comme tous les empires totalitaires qui l’on précédé dans l’histoire : elle s’effondrera aussi totalement qu’elle aura régné.
(page 200)
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