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Critique de Alfaric


Dans ce tome 3, Boichi continue de nous raconter et de nous montrer la quête existentielle de son Pinocchio cyberpunk. D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Que voulons-nous ? Où allons-nous ? Au bout du bout que restera-t-il de nous ? Origin est en avance sur ses frères et soeurs qui chacun cherche sa voie : inconsciemment il redécouvre par lui-même les lois de la robotique d'Isaac Asimov dans un monde où les mégacorpos les ont remplacé par la loi du profit à tout prix, et il a de plus en plus de mal à différences humains et robots dans un monde tant de gens se comportent de manière inhumaine…
Origin ne sait pas quelle est sa place dans le monde et comment s'intégrer à l'humanité mais en cotoyant Laura Fermi, Mai Hirose et le jeune Ai qui chacune a vécu une tragédie, il s'aperçoit que bien des humains aussi ne savent pas quelle est leur place dans le monde et comment s'intégrer à l'humanité : cela le renforce dans ses convictions de mener « une vie convenable » selon les voeux de son créateur, c'est-à-dire de venir en aide à son prochain au lieu de l'exploiter pour engranger plus de pognon… (le soi et l'autre, le rejet ou l'acceptation : si on va pas là dans les tomes suivants, cela va être génial !)
Tout ce tome nous montre que l'argent ne fait pas le bonheur mais les homines crevarices ne jure que par l'argent et font en sorte qu'il gouverne le monde… Boichi est dans la critique sociale avec son androïde qui est à l'abri des besoins humains mais qui a constamment besoin d'argent pour assurer sa maintenance donc sa survie : il partage donc le sort du commun des mortels qui depuis la crise des subprimes de 2008 essaye de plus en plus difficilement de boucler ses fins de mois. L'auteur ne cache pas ses préférences politiques, puisque dans l'univers cyberpunk qu'il a élaboré il prend bien le temps d'expliquer que chaque innovation ne sert qu'à amener du pognon aux multinationales, à améliorer le confort des classes les plus aisées (parfois de manière aussi stupide que superfétatoire), et à mettre au chômage donc à la rue tout le reste de la population soumise à une détestable et terrifiante néoféodalité hypercapitaliste ! La science avance mais pas les mentalités : la robotisation et l'automatisation devait nous libérer de la pauvreté, du travail et des contingences de la nécessité… c'est désormais vrai pour les classes les plus aisées, mais cela a condamné tous les autres à trimer encore et toujours plus encore dans la peur d'un lendemain qui ne peut être que pire qu'aujourd'hui : maudits soient les élites qui nous ont imposé leur There Is No Alernative reagano-thathérien désormais mantra des macroniens...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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