Le reflet de la Salamandre

Être une femme et en plus lesbienne dans un milieu que l’on peut qualifier de machiste et devoir s’imposer comme médecin légiste n’était pas une sinécure.

Il y a souvent du bon dans la simplicité.

Le travail de nuit correspondait bien au solitaire que semblait être Alex ; son métier lui avait enseigné à cerner rapidement les personnalités et la faune nocturne, moins nombreuse, était moins étouffante et stressée que la faune diurne, plus hétéroclite, moins ennuyeuse ; parfois plus dangereuse, en contrepartie. Gros intérêt du taxi de nuit, la fluidité du trafic.

Agir de la sorte n’était pas digne d’un homme, encore moins d’un combattant.

Parfois les criminels se montrent retords et endossent des masques et des costumes très trompeurs.

Tous ces produits prétendument bons pour la santé, elle n’y croyait pas. C’était surtout commercial. Pas de sucre, mais le goût de sucre !

Le soin que l’on porte à son apparence reflète l’état d’esprit, rigueur inculquée par ses années passées dans l’armée.

L’hygiène n’est pas réservée au sexe fort.

Personne, et surtout les politiques, n’aimait les histoires de tueur en série, ce à quoi ils semblaient bien être confrontés. Deux modes opératoires identiques en tous points, particulièrement pervers, et peu d’indices. Ces histoires paniquaient les citoyens et faisaient le bonheur des médias.

La musique était la seule façon de combattre l’ennui d’une telle planque menée en solitaire.