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Critique de jg69


Grand admirateur de Pierre Michon, Guy Boley fait sa connaissance il y a une trentaine d'années lors d'une séance de dédicaces en librairie. Il veut lui parler du choc qu'il a ressenti à la lecture de son éloge des humbles, "Vies minuscules". " J'attendais tes livres. J'attendais depuis longtemps cette écriture inspirée."

Les deux hommes deviennent amis. En juin 2000, écrivain pas encore publié (son premier roman sera édité en 2016), Guy Boley lui écrit cette lettre-hommage dans laquelle il compare le métier d'écrivain à celui qui fut le sien des années durant : funambule. Vingt ans plus tard en mars 2020, Pierre Michon lui répond dans une courte lettre en lui racontant sa propre errance.

" Ce vertige ponctuel, cet amour d'un bout de fil tendu... il me semble que ça a quelque chose à voir avec l'écriture. C'est aussi ample, aussi généreux, aussi dangereux, aussi irraisonnable, aussi beau, aussi terrible, aussi orgueilleux et aussi inutile que l'écriture. Et l'on y accède par le même désordre de chemins."

Guy Boley revient sur sa jeunesse dans une maison sans livres, sur son amour pour son père, compare le vertige de l'équilibriste sur son fil tendu au vertige de l'écrivain devant sa feuille blanche, deux situations de solitude extrême. Ce texte très intimiste est un bel hommage à Pierre Michon et à la littérature mais il est trop court pour ne pas nous laisser sur notre faim en matière de création littéraire. Il est vraiment dommage que Guy Boley n'ait pas approfondi les thèmes qu'il évoque dans sa lettre.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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