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Critique de mimipinson


″ Les mots manquent, à neuf ans pour dire ça. ″

Adélaïde a 9 ans, lorsque dans une cage d'escalier elle se fait violer. Elle mettra des années à mettre les ″ bons″ mots sur ce qu'elle a subi. Durant tout ce temps, la gamine ne va pas bien ; l'adolescente perd pied, s'engage dans des relations ″kleenex ″, cherche sa voie ; la jeune adulte erre de thérapie en thérapie sans parvenir à se relever….

Construit de manière chronologique, ce roman comporte trois parties, comme les trois étapes dans la vie d'Adélaïde. La première montre sa descente aux enfers faites d'angoisses, de tristesse, d'addictions, de haine d'elle-même, de thérapies.

Dans la seconde, Adélaïde peut enfin poser le mot viol sur ce qu'elle a subi, et qui jusqu'alors n'avait été qualifié que d'attouchements.

Enfin, la dernière partie est consacrée au procès. On y voit l'extrême difficulté pour les victimes d'être reconnues, d'être crues, et l'ultime combat que représente la confrontation entre les victimes et l'agresseur qui s'enferme dans le déni et la violence. Mais l'auteur insiste également sur la nécessité du procès. Les victimes ont besoin d'être reconnues comme telles directement et indirectement par le biais d'une condamnation du violeur.

Cet ouvrage, bouleversant, montre avec justesse et avec des mots souvent très durs, le parcours d'une enfant saccagée, à la dérive ; mais aussi d'une adolescente volontaire et courageuse.
Adélaïde insiste sur les mécanismes qui font l'amnésie des premières années, rendant indispensable le temps long qui aboutit à la verbalisation des faits et au travail de réparation.
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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