Un acte à l'aune de l'audace et de la liberté dont elle fit preuve toute sa vie
« Je soussignée Rosalie-Marie, dite
Rosa Bonheur, artiste peintre, saine de corps et d'esprit, exprime ici librement mes dernières volontés, ne devant rien à personne, et n'ayant pas la moindre dette, libre de ma volonté et de ce que seule j'ai gagné par mon travail, n'ayant jamais eu ni amants ni enfants. »
Comme l'indique Suzette Robichon, dans sa belle introduction, par ses quelques lignes,
Rosa Bonheur « brise la loi patriarcale qui ne reconnaît pas d'autres liens que familiaux ». La peintre avait déjà contribuer à rogner un certain droit de propriété « Ce réel succès international est aussi partie dû à ce que
Rosa Bonheur, en femme de progrès, a toujours autorisé la reproduction de ses oeuvres au moyen de procédés de reprographie modernes ».
L'introduction se termine par : « Sur la pierre, et selon la volonté de Rosa, sont gravés ces quelques mots dont son testament fut le dernier acte : « L'amitié est une affection divine ». ». le titre de la note est reprise de cette partie.
Suit le testament de
Rosa Bonheur qui commence par la paragraphe cité en début de note. Comme dans le livre, je le reproduis une seconde fois, car ces quelques mots de 1898 méritent toute notre attention : « Je soussignée Rosalie-Marie, dite
Rosa Bonheur, artiste peintre, saine de corps et d'esprit, exprime ici librement mes dernières volontés, ne devant rien à personne, et n'ayant pas la moindre dette, libre de ma volonté et de ce que seule j'ai gagné par mon travail, n'ayant jamais eu ni amants ni enfants. »
Après ce texte, une lettre-testament, le codicille au testament et l'article du journal La Fronde du 30 mai 1899 relatant « L'enterrement de By ».
Ce petit livre, qui mérite une large diffusion, se termine par des repères chronologiques, rompant avec l'invisibilité souvent construite par les historiens, en faisant une juste part aux actions des femmes durant cette période.
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