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Critique de bdelhausse


D'abord, il y a le dessin... Rond, puissant, ample, souple. Des corps prennent racine, des cheveux se font lianes. La glaise devient animale sous les doigts de Buggy, artiste et homme à tout faire dans ce zoo monté de toutes pièces par un médecin passionné. Buggy sculpte et modèle. L'art animalier n'est pas une mince affaire et le rendu des muscles, des sauts, des mâchoires est saisissant. C'est une gageure... dessiner des sculptures animales qui rendent ce mouvement, cette sauvagerie indomptable... Le dessin est LE point fort du tome.

Ensuite il y a un scénario, parfois confus, parfois disjoint, où la parole est rare. le lecteur est amené à recomposer le récit, à se pencher longuement sur les planches. C'est contraignant. Il faut s'y astreindre, alors que le dessin permet de glisser... Cette opposition scénario-dessin, l'un exigeant, et l'autre qui facilite... cela m'a perturbé. Parfois, je me rendais même compte que je ne lisais plus les rares textes ou les quelques dialogues.

Enfin, il y a l'émotion, très présente. La douceur qui triomphe de la violence. Les sentiments, forts, d'amour et de haine. C'est du "Frank", somme toute. le côté plus sombre de l'auteur, où on retrouve cette même tendresse présente dans Broussaille, mais dure, âpre, qu'il faut apprivoiser (il y a des fauves dans ce zoo, des deux côtés des grilles).

La guerre gronde. On s'y prépare. On l'ignore, mais on la subit déjà. le trio qui gère le zoo héberge Anna, une Russe défigurée. Comment vont-ils évoluer... ?

Ai-je aimé ou pas? Je n'en sais fichtre rien. Mais l'oeuvre résonne ou raisonne en moi... J'ai l'impression, et c'est paradoxal, d'avoir reçu trop en lisant cette BD. D'avoir reçu trop et mal... Au final, c'est un peu comme si je ne savais pas quoi faire de ce que j'ai reçu.
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