Sur le thème assez rebattu « ah si j'avais pris une autre décision/eu autre conduite, ma vie entière en aurait été totalement bouleversée » Cyril Bonnin par la magie de la fiction donne la possibilité à son héros, le photographe Walter Benedict, de corriger un moment de son existence, pour le meilleur … ou pour le pire, vas savoir.
Traité à de nombreuses reprises au cinéma et dans la bande dessinée, ce postulat présente à chaque fois l'alternative possible pour en mettre en relief les conséquences éventuelles. Ce qui parait être une chance peut se transformer en cauchemar et inversement.
Le dispositif pour séduisant qu'il soit tournerait un peu à vide si Bonnin n'y avait pas ajouté une dimension existentielle par le biais d'un vieillard plus complexe qu'il n'y parait.
Au de-là de la narration proprement dite, le charme de l'album doit beaucoup l'élégance de l'époque et du milieu considérés (les années 1950, New-York, la photo de mode).
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