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Critique de hillingrid


L'art peut-il se placer au-dessus de la morale ?

Entre fiction et réalité, l'auteur nous conte le destin du chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler de 1933 à 1954. Deux personnages de fictions sont inventés Rodolphe Meister et sa mère Christa, cantatrice, qui sera déportée à Birkenau en raison d'une ascendance juive.

Deux destins qui permettent de mieux mettre en lumière le chef d'orchestre.

Un destin hors du commun, de flamboyant chef d'orchestre du philharmonique de Berlin à son exil en Suisse devant répondre de ses actes. Car Furtwängler fut considéré dès 1933 par les nazis comme un trésor national. D'ailleurs, il ne quitte pas l'Allemagne durant cette période car pour lui l'art ne doit en aucun cas être associé à la politique.

Tout en restant en place, il a sauvé de nombreux juifs de l'orchestre à fuir et n'a jamais adhéré aux idées du Reich. Il n'appréciait en aucun cas Hitler et toute sa clique et refusait de les saluer. Il n'a jamais collaboré mais n'a jamais dénoncé les idées nazies.

Comment a t'il pu s'accommoder du régime en place et accepter cette reconnaissance ? Nous ne le saurons jamais et qu'aurions nous fait à sa place sachant que son art était toute sa vie ?

Je ne suis pas juge et je ne veux en aucun cas l'être. Après le débarquement des Alliés, il répondra de ses actes et sera défendu par certains notamment Yehudi Menuhin.

En lisant ce roman, j'ai été emporté par l'histoire de ce chef d'orchestre et par la mise en relief de la musique classique. C'était son art avant tout quitte à se bercer d'illusions.

Un récit touchant et extrêmement bien documenté.
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