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Critique de patriciabiron
De quelle façon aborder ce roman ? Car si je balance des mots tels guerre, terrorisme, attentats et islam radical, j'ai bien peur de vous perdre en route. Alors oui, c'est la toile de fond de ce roman, mais c'est tellement plus que ça !
Si les données historiques ont leur importance, elles nous laissent face à bcp de questions qui n'ont pas vraiment de réponses. Je crois que le monde hérite des erreurs du passé et que cette fracture se ressent aujourd'hui partout, jusque dans le noyau familial.
Est-ce la découverte brutale de ses origines qui a décidé Marie à tout quitter pour rejoindre son petit ami parti faire le djihâd en Syrie ? Est ce cette faille identitaire qui a fait défaut dans sa phase de construction ? Une éventualité certes, mais pas une réponse ni une excuse.
Pierre est photographe de guerre, attentif à montrer au monde non des images choquantes, mais des images implicites, celles qui disent tout. A travers ses flash back familiaux et ses reportages de guerre, j'ai eu la sensation qu'il tentait de répondre à ses propres questions existentielles, abordant celles de la transmission, des choix et du sens qu'on donne à la vie. Son humanité et sa réflexion ont été ma bouée dans le flot des horreurs de la guerre.
Après avoir immortalisé son arrestation par les YPG kurdes, près de la place du Paradis, Pierre retrouve Marie au parloir de sa prison pour ces photos là. Une JF complexe, islamiste convaincue mais pas radicale, qui hait la guerre mais dont les mots peinent à franchir le seuil de ses lèvres. Il lui dira combien il faisait bon vivre a Raqqa sur la place du Paradis avant que Daesh n'en fasse la Place des supplices.
La plume de Xavier-Marie Bonnot m'a éblouie tant par sa justesse que par sa retenue. L'auteur n'impose aucun point de vue et laisse le lecteur se forger son avis, magnifiant par ses mots le paradoxe entre l'horreur de la guerre et le sens de la vie.
Un livre d'une puissance inouïe qui ébranle. La restitution des témoignages de victimes et accusés au procès des attentats du 13 novembre donne encore plus de crédit à cette fiction.
Si les données historiques ont leur importance, elles nous laissent face à bcp de questions qui n'ont pas vraiment de réponses. Je crois que le monde hérite des erreurs du passé et que cette fracture se ressent aujourd'hui partout, jusque dans le noyau familial.
Est-ce la découverte brutale de ses origines qui a décidé Marie à tout quitter pour rejoindre son petit ami parti faire le djihâd en Syrie ? Est ce cette faille identitaire qui a fait défaut dans sa phase de construction ? Une éventualité certes, mais pas une réponse ni une excuse.
Pierre est photographe de guerre, attentif à montrer au monde non des images choquantes, mais des images implicites, celles qui disent tout. A travers ses flash back familiaux et ses reportages de guerre, j'ai eu la sensation qu'il tentait de répondre à ses propres questions existentielles, abordant celles de la transmission, des choix et du sens qu'on donne à la vie. Son humanité et sa réflexion ont été ma bouée dans le flot des horreurs de la guerre.
Après avoir immortalisé son arrestation par les YPG kurdes, près de la place du Paradis, Pierre retrouve Marie au parloir de sa prison pour ces photos là. Une JF complexe, islamiste convaincue mais pas radicale, qui hait la guerre mais dont les mots peinent à franchir le seuil de ses lèvres. Il lui dira combien il faisait bon vivre a Raqqa sur la place du Paradis avant que Daesh n'en fasse la Place des supplices.
La plume de Xavier-Marie Bonnot m'a éblouie tant par sa justesse que par sa retenue. L'auteur n'impose aucun point de vue et laisse le lecteur se forger son avis, magnifiant par ses mots le paradoxe entre l'horreur de la guerre et le sens de la vie.
Un livre d'une puissance inouïe qui ébranle. La restitution des témoignages de victimes et accusés au procès des attentats du 13 novembre donne encore plus de crédit à cette fiction.
