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Critique de Melisende


Dernière lecture hivernale (découverte en janvier) que je vous présente malgré le printemps déjà installé… Mais vous noterez peut-être l'idée pour Noël prochain ?

Rassemblées dans un recueil conçu par les éditions France Loisirs, voilà trois histoires qui totalisent quasi 700 pages à elles trois ! Les deux premières romances sont des romans (respectivement de 350 et 260 pages), la dernière est la plus courte et s'apparente plutôt à une grosse nouvelle (100 pages environ).
A noter que les deux premiers textes sont signées par des autrices, le dernier par un auteur masculin, ce qui n'est pas si fréquent et est assez significatif dans le traitement des personnages et la façon dont ceux-ci sont amenés.

Encore une fois, le genre de la romance n'est pas mon genre de prédilection (loin de là) ; je crois même que je n'y trouve jamais mon compte. Mais trois histoires dans un seul recueil c'est trois fois plus de chance de trouver son bonheur, non ?
Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment, non. J'ai même parfois largement souri et j'ai été un peu émue… mais pourquoi, pourquoi faut-il toujours que les auteur.ices utilisent le même schéma ?! POURQUOI ?!

Je veux parler de la construction suivante : une héroïne à la situation professionnelle (et familiale, aussi, la plupart du temps) précaire, un peu naïve (voire godiche) face à un homme richissime, possédant un emploi incroyable et souvent au sommet de la hiérarchie, beau comme un dieu et adulé de toutes et tous… Les trois romances proposées dans ce recueil se basent sur ce schéma et ça me fatigue tellement…
Pourquoi faut-il qu'il y ait toujours un rapport de force dominant/dominée et pourquoi toujours dans ce sens-là ? Les femmes ne pourraient pas être des patronnes richissimes et canons ? Les hommes ne pourraient pas avoir des emplois qui ne rapportent rien et être dans une situation personnelle un peu instable ?
Ou mieux… Pourquoi les deux ne pourraient pas partir sur un pied d'égalité et construire une relation saine sans qu'il n'y en ait un qui prenne forcément le leadership ?

Je comprends bien que les personnages avec un boulot « normal », gagnant le SMIC et avec une situation familiale banale ne passionnent pas les foules et ne font pas rêver mais c'est pourtant le quotidien qui concerne la très grande majorité d'entre nous et donc celui auquel on peut facilement s'identifier…
Alors oui, il y a moins de paillettes, c'est moins vendeur mais personnellement, ça me parlerait beaucoup plus et aurait au moins le mérite de limiter les rapports amoureux déséquilibrés et complètement invraisemblables.

Bon. Mis à part ce ras-le-bol, je me répète mais j'ai tourné les pages assez rapidement et sans déplaisir.
L'humour fait souvent bien le boulot et même si certains rebondissements m'ont paru totalement dispensables et cousus de fil blanc car seulement là pour faire des paragraphes supplémentaires (surtout dans la première romance qui aurait largement pu se voir allégée d'une centaine de pages inutiles), c'était globalement pas si pire.
Juliette Bonte mise sur l'humour avec une héroïne très gaffeuse (genre Bridget Jones), Caro M. Leene se tourne plutôt vers l'émotion et fait pleurer dans les chaumières avec une quasi orpheline mal-aimée qui va apprendre à une famille riche à fêter Noël (sortez les violons !). Enfin, la courte nouvelle de David Lange est plutôt centrée sur le désir avec un duo qui se séduit en plein direct.

Voilà donc trois romances qui ne sont pas sans défaut mais qui offrent un certain divertissement et même quelques sourires. En période de Noël, c'est plutôt réconfortant alors je suis moins sévère… ça passe.
Cela dit, l'année prochaine je veux des romances originales, pas clichées et qui mettent en avant des relations équilibrées. Des idées à me suggérer ?
Lien : https://bazardelalitterature..
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