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Critique de umezzu


Un livre sur la perception qu'ont eu trois femmes de la catastrophe de Tchnernobyl en 1986. L'une Ludmila vit à Prypiat, cité soviétique idéale bâtie autour de l'atome, avec son mari Vassyl, employé de la centrale. Ioulia habite Kiev, à à peine 100 kilomètres de là. Elle est mariée à Petro, mais fantasme sur un étudiant français Christian, qui s'en va dés que l'explosion est connue. Pendant ce temps Lucie, jeune fille française, découvre ses premiers émois à La Seyne sur Mer, alors que son père reste au lit traumatisé par l'inévitable fermeture des chantiers navals.

Derrière ces portraits de femmes, il y a les liquidateurs, ces ouvriers et employés envoyés colmater tant bien que mal le trou de l'explosion du réacteur n°4 au milieu de morceaux de graphite et des émissions de radionucléides. Sacs de sable jetés à la hâte d'hélicoptères, pompiers inondant le feu qui consume. Transfert des premiers combattants atteints dans des hôpitaux ou des sanatoriums, avec au terme la mort inéluctable. le relais est pris par de nouveaux hommes jetés dans l'opération sans protection suffisante. Beaucoup de courage et tant de morts pour préserver les jeunes générations.

Le récit des événements d'Ukraine entre en résonance avec le chapitre final d'un monde ouvrier qui disparaît. Vu de la région toulonnaise, Tchnernobyl n'est qu'un nuage lointain et quelques mesures de dosimètres affolés.

A la fin de cette lecture, je me suis posé la question de comment moi j'avais vécu ce mois de mai 1986. En fait, la gravité de la situation m'avait échappé, comme à tant de français. le black-out médiatique de l'époque serait-il possible aujourd'hui ? Sans doute…
Au fait, pendant ma lecture il y a eu une explosion à la centrale de Flamanville. le préfet de la Manche a déclaré qu'il s'agissait d'un accident mineur. Mineur…
C'est sûr, le nuage atomique de 1986 s'est arrêté aux frontières nationales...
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