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Critique de jtriaud


C'est le titre du dernier roman de Vincent Borel, qui est aussi plat que son écriture. Pour tout dire, on se demande bien ce qu'a voulu faire l'auteur en près de 480 pages...Un roman, comme c'est écrit sur la page de faux titre? Voire...Car ce petit-fils d'exilés espagnols qui ont attéri dans les Hautes-Alpes après les affres de la défaite des Républicains en 1939 nous assure qu'il a voulu témiogner sur son grand-père et son engagement communiste, sa grand-mère et son courage au quotidien, mais aussi témoigner encore et toujours pour éviter l'oubli.

Cher monsieur Borel, je suis au regret de vous apprendre que les luttes réelles et fantasmées de la guerre d'Espagne n'agissent plus que comme des éléments structurants de nos consciences politiques. Et c'est peut-être mieux ainsi. En effet, dans ce manichéisme absolu que constituent les mythes de la guerre civile espagnole, on ne peut rien trouver qui puisse éclairer la complexité du monde actuel. Pourtant, l'auteur essaie bien de restituer les nuances d'engagement des uns et des autres et leurs contradictions, mais il est broyé par ces mythes de cette période qui reviennent écraser son roman.

A plusieurs reprises dans son texte, on a cru être en train de lire un manuel d'histoire contemporaine de terminale. Les longues descriptions froides et objectives des conditions sociales et économiques de l'Espagne du début du XXe siècle puis les considérations de l'auteur sur les rapports de force politiques avant et après l'avènement de la République gâchent définitivement le récit. C'est finalement lorsque la Retirada se précise que le narrateur trouve le ton juste pour entraîner avec lui le lecteur...Mais cela ne dure pas.

Finalement, cette histoire de deux familles, les Canuto de Garrucha, petit village côtier d'Andalousie, et les Vives i Vives, petits boutiquiers catalans, est le récit classique d'une immigration intérieure en raison de mauvaises conditions économiques. L'attirance de Barcelone est forte et la description qu'en donne Vincent Borel, alternant émerveillement et dégoût, permet de saisir la matrice dans laquelle a germé l'affrontement fraticide des années 1936-1939. Mais cela n'en fait toujours pas un roman...
Lien : http://aufildutemps.blog.lem..
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