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Critique de Laureneb


A ma lecture, j'ai plusieurs fois pensées aux pièces du recueil le Théâtre de Clara Gazul de Mérimée. Certes, ce n'est pas le même genre d'écriture, « contes immoraux » d'un côté, pièces de théâtre de l'autre. Mais l'écriture de Champavert – ou plutôt de Petrus Borel, qui est un personnage de fiction tout comme Clara Gazul, empreinte les codes de la dramaturgie : quelques phrases d'introduction qui situent rapidement l'action dans un cadre et une époque, tels les didascalies commençant une pièce qui décrivent le décor, de nombreux dialogues rythmés qui s'enchaînent, des chapitres qui sont comme différentes scènes ou différents actes, avec un changement de lieu ou de personnages. de même, les différents contes peuvent se passer dans des lieux éloignés de la réalité contemporaine des lecteurs pour apporter une touche de dépaysement et d'exotisme : le Paris révolutionnaire, une plantation en Jamaïque, l'Espagne médiévale...
Et surtout, surtout, les situations évoquent le théâtre romantique, le drame, et plus précisément le mélodrame : chaque histoire repose sur un adultère, une trahison, finit par un meurtre, un viol, un suicide... Les sentiments sont intenses, violents, et les personnages caractérisés par un simple trait, de façon très manichéenne – la jalousie du vieux barbon, l'orgueil, l'amour pur... ; ils sont des types – le mari trompé, la jeune fille innocente, le père en colère... Les femmes sont fourbes, mais les hommes sont violents.
Cette oeuvre ne se lit donc pas pour sa subtilité, mais, au contraire, pour ses excès.
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